La production alimentaire surabonde dans les brousses de la région de l’Est et pourrait nourrir une bonne partie du pays vue la position de la région, plus encore si les paysans sont accompagnés pour l’amélioration de la productivité. Mais seulement ces localités à l’intérieur du pays sont mal desservies par les routes, l’accès y est extrêmement difficile et ceux qui y parviennent, les « abbéyam » comme les paysans les appellent, les surenchérissent une fois sur les marchés des métropoles. Il existe une entité nouvelle, plus corruptrice, persistante et de plus en plus envahissante, ceux qui sont appelés les « Gabonais ». Ils amènent leur camions jusque dans les champs et achètent toutes les productions de la majorité des champs de toute une localité, toute les spéculations présentes dans le champs à des prix imbattables pour les ramener dans leurs pays. C’est un phénomène grandissant pour lequel les paysans devraient être sensibilisés des effets adverses. Les paysans longtemps exposés au manque de moyens financiers, convoitant les gens de la ville dont ils ne connaissent pas les galères, acceptent avec avidité cet argent « tombé du ciel ». Mais évaluons ce phénomène à l’échelle globale. Qu’adviendra-t-il si seulement 50% de la production est vendue de la sorte, que les « abbéyam » achètent la moitié de ce qui reste, ce qui est sûr à des prix plus élevés que d’habitude du fait de la concurrence ; que feront les paysans de l’argent en leur possession si la nourriture présente au village ne permet pas l’autosuffisance alimentaire, si avec son argent il meurt de famine ou tombe dans la malnutrition fautes de denrées à acheter ? Comment expliquera-t-il à son fils habitant de la ville que les denrées sont devenus chers en ville parce que eux au village ont décidé de vendre leurs productions et que lui son parent ne pourrait pas lui faire un paquet pour retourner en ville parce que son grenier est vide. Qu’adviendra-t-il de notre solidarité africaine tant vantée ?
Au-delà des individus et de leurs responsabilités par rapport à la communauté, l’Etat est interpellé dans sa fonction régalienne de régulateur. Des lois existent à cet effet dans le sens de la protection de la production locale pour la sécurité alimentaire nationale, que les responsables de leurs exécutions se mettent au travail.
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