« Les Africains imitent plus l’occident en oubliant que leurs culture est plus riche que celle qu’ils envient ».
Originaire des contrés de Meïganga son village natal, Naa Béa Soumaï donne au publique du monde les arguments nécessaires pour apprécier son art. Dans son premier album sortie en 2010, riche en couleur et en chaleur locale, l’artiste fait découvrir ce que de droit sur son appartenance à une culture pleine de potentiel. Tirées des profondeurs de la culture Gbaya à savoir : le zobolo, le Mbaza, le Malimba, ses chansons folkloriques pour la plus part et très enlevées donne le ton de la maitrise que l’artiste a de ses origines. Le peuple Mbaya qui se retrouve implanté sur les terres de l’Adamaoua, de l’Est et en RCA est un creuset d’intégration et de diversité.
Ce premier album dans lequel l’Etoile du nord traite des questions de société révèle de manière incontestable son attachement aux sources et révèle son souci de développement. D’ailleurs Naa Bea Soumaï peut être qualifié d’artiste engagé dans son registre musicale sans risque de se tromper. Sous des thèmes comme la responsabilité, l’identité, le respect, l’amour, le travail etc. elle donne de la voix pour participer activement au dialogue social et la prise de conscience collective au sein de sa communauté. La musique est un excellent vecteur de développement et elle le sait, raison de son attachement à ce corps de métier comme mode de communication.
Soucieuse de présenter au monde l’originalité de la culture d’où elle est issu, Esther Soumaï fait son maximum pour rester fidele à la tradition qu’elle défend et exporte à travers sa musique et ses vidéogrammes illustrent parfaitement cette vision d’ouverture. Ambassadeur de la culture Gbaya en France où elle réside depuis 15 ans, Soumaï Esther est consciente du rôle prépondérant qu’elle peut jouer à travers son art et s’engage à y participer activement. Cette option ce manifeste dans l’utilisation de sa langue vernaculaire comme mode d’expression et l’utilisation des instruments traditionnel dans ses compositions musicales à l’instar du Kolom la guitare à 9 cordes inventée par le peuple Gbaya dont le son imposant est écoutée dans les titres comme « Mo sayé, Zito, Tom Ba Wii » ou encore l’expression patrimoniale de ses scénarisations lors des tournages des clips.
Professionnelle et expériment, Naa Béa Soumaï qui à eu la chance au cours de sa carrière de travailler avec des artistes tels que Kotto Bass, Dina Bell, Vakoté Yama entre autres, de participé aux grands événements internationaux et de faire les scènes de renom comme le Zenith de Paris sensibilise les africains à s’adonner à leur culture en prêchant par l’exemple car chacune de ses signatures est une invitation adressée au public du monde à participer à une balade au cœur de l’Afrique artistique. Nous ne pouvons que lui souhaiter bonne continuation dans cette noble entreprise culturelle panafricaniste.