Privé d’un bras à la suite d’un accident, KOLA BOUKAR s’est spécialisé dans le trafic de carburant par moto.
L’allure fière, la mine décontractée, il fait chaque jour le trajet de Kirawa à Maroua sur sa moto Honda 125. Le trajet de 95 km est devenu une routine pour lui qui le brave d’un seul bras avec plus 240 litres de charge. Son trafic de carburant localement appelé « zoa zoa » s’effectue à l’aide de bidon qu’il repli et attache sur sa moto à l’aide de corde en caoutchouc. Né le 2 mars 1992, Kola Boukar a perdu son bras gauche il y a 6 ans aux cours d’un tragique accident de voiture à Maroua. Célibataire et sans enfant, il mène sa petite vie avec ce métiers à risque. Son handicap loin d’être un obstacle lui confère certains privilèges sur la route. Les douanier et forces de l’ordre ne stoppe guère. Boukar est épargné de toute tracasserie routière.
A chaque trafic Kola n’a pas moins de 5000 F de bénéfice. De quoi lui permettre de subvenir aux besoins de sa maman qui n’en est pas moins heureuse de voir son enfant surmonter sa difficulté. Contraint par le manque de finance, Kola Boukar a laissé les études au niveau primaire. Malgrés cela il se distingue par son dynamisme, sa détermination et son esprit brillant. Pour lui il n’est pas question de baisser les bras. « Je voudrais pas tendre la main du fait de mon handicap. C’est une situation comme toute autre qui peut arriver dans la vie de n’importe qui. J’ai espoir que je pourrais m’ressortir avec mes propres effort.». Kola Boukar continue en disant qu’un adage dit : « Celui qui ne s’essuie pas le front dans sa jeunesse tendra la main dans sa vieillesse. ».