L’histoire raconte que le peuple Kwanja, l’une des communautés du Mayo Banyo, est venu du Nigeria.
Qui sont les peuples Kwanja ?
Les Kwanja constituent l’un des peuples qui occupent le département du Mayo Banyo. Les Kwanja se retrouvent dans plusieurs villages des trois arrondissements du Mayo Banyo à savoir les arrondissements de Banyo, du Mayo Darlé et de Bankim. Ce peuple est subdivisé en sous clan. Nous avons les Bann, les Ndoung, les Soudanne et les Ndtounbe. L’histoire raconte que le peuple Kwanja est venu du côté du Nigeria. C’est dans les années de trouble marquée par les conquêtes Peuls et la colonisation que nous nous sommes retrouvés aujourd’hui ici où nous sommes, éparpillés dans le Mayo Banyo.
Par quoi peut-on caractériser le peuple Kwanja ?
Le peuple Kwanja est un peuple travailleur, épris de paix qui cherche à faire un retour aux sources compte tenu de la modernité qui a avance à pas de géant.
La symbolique du chasse mouche que tient le chef Kwanja ?
Le chasse-mouche que détient tout chef Kwanja n’est autre chose que la queue du buffle . Les cauris qui ornent le chasse mouche sont les dents du caïman. Quand un chef atteint le dernier niveau de son règne, à savoir le pouvoir suprême que nous appelons le « le Gbeurn », il reçoit cet attribut pour purifier et donner la paix à chaque fois qu’un invité arrive dans sa chefferie. Chez les Kwanja, le chef n’a pas besoin de dire bonne arrivée, mais il suffit qu’il secoue juste son chasse mouche pour souhaiter la bienvenue à ses hôtes.
Quels actes sont posé par le chef traditionnel pour pérenniser la culture Kwanja ?
Déjà au delà ce festival qui est à sa 2e édition, il faut déjà dire que nous associons les jeunes à prendre en main les valeurs de leur culture en les impliquent dans les cérémonies traditionnelles de promotion de la culture telles que ce festival. Nous les encourageons également à l’apprentissage de leur langue. Comme vous pouvez le constater dans les tentes dressées pour exposer notre richesse dans cette cérémonie, il existe un stand pour la littérature Kwanja où est présenté les œuvres de notre littérature. Les apprenants de cette langue ont reçu devant les autorités lors de ce festival leurs parchemins de fin de formation en langue Kwanja. Ils ont tenu aussi à chanter l’hymne en langue Kwanja. Je pense que c’est un effort auquel nous nous investissons afin de pérenniser cette culture qui est sous la menace des valeurs importées d’autres pays avec la mondialisation. Pour ce qui est du festival nous ne sommes qu’à notre deuxième édition. Cela demande assez de moyens et de mobilisation et je pense dans les années à venir il y’aura des assez d’amélioration quand à l’organisation du festival.