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Christian Eboulé dévoile “Ces âmes chagrines” de Leonora Miano

by Paul Shamkwa
24 janvier 2014
in Littérature
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Il y a vingt ans, j’éprouvais l’un de mes premiers grands chocs littéraires en lisant le très célèbre Cent ans de solitude du Colombien Gabriel García Márquez. Comme beaucoup d’autres avant moi, je me suis passionné pour cette œuvre fantastique, foisonnante, émouvante, et dans laquelle réalisme et surnaturel s’entremêlent harmonieusement. Étant né au Cameroun et y ayant grandi, je n’eus aucun mal à m’identifier à la famille Buendia.

 

À plus d’un titre, ce fut une chance. La chance de pouvoir disposer d’une telle nourriture spirituelle. Car au fond, à travers ce texte qui met en scène des destins individuels et collectifs, Léonora Miano nous entrouvre les portes du cheminement spirituel. Un cheminement qui seul peut conduire vers le détachement, mais qui passe d’abord par l’éveil de la conscience et donc, une meilleure connaissance de soi.
Un peu comme Gabriel García Márquez, Léonora Miano nous raconte la saga de cinq générations d’une même famille, originaire du Mboasu, un pays d’Afrique centrale. Et si l’histoire prend sa source à Sombé, l’une des villes du Mboasu, elle se déploie ensuite bien au-delà, en particulier dans l’Hexagone, où se sont installés quelques-uns des descendants du vieux « patriarche » de la famille, le pasteur Victor E. Masoma. Ce dernier était l’un des premiers hommes d’église locaux. « Le pasteur Victor E. Masoma, écrit l’auteur, un esprit rigide, formé par les missionnaires d’Albion qui s’étaient attachés les services d’hommes noirs venus des Indes occidentales qu’ils avaient convertis avant de s’attaquer sérieusement à l’élévation des âmes subsahariennes, était respecté pour avoir collaboré à la traduction de la Bible dans la langue des côtiers du Mboasu. » À l’époque, y compris chez les côtiers du Mboasu qui étaient les premiers à rentrer en contact avec les Européens, les Noirs étaient très peu nombreux à occuper des fonctions aussi prestigieuses. Par ailleurs, le Révérend Masoma appartenait à l’une des grandes familles royales de Sombé, celle de feu le King Buma. Il était tout à fait représentatif d’une partie de ces côtiers qui comme l’écrit Léonora Miano, non sans affection, « […] aimaient le chapeau haut de forme, les livres, mais [ils] haïssaient la férule, le mépris – excepté quand ils l’exerçaient eux-mêmes, ce qui peut se comprendre. »
L’on comprend dès lors pourquoi Modi, la fille unique du pasteur, « sa benjamine, la prunelle de ses yeux », se déplaçait dans les rues de Sombé « chaperonnée par un domestique ayant reçu la mission de veiller à ce qu’elle ne soit pas importunée, on chuchotait sur son passage. » Seulement voilà, Modi va tomber amoureuse d’un révolutionnaire, un homme qui combattait le système colonial et qui militait pour un Mboasu libre. Mais surtout, ce gendre n’était pas originaire de Sombé, il n’était même pas côtier. Il venait de la région des Grasslands que les habitants de Sombé désignaient par l’expression très péjorative de « mbusa mundi », ce qui en duala signifie le « pire endroit qui se puisse concevoir », une sorte d’enfer où grouillent sorciers, monstres et autres esprits maléfiques. Modi ne s’en laissa pas conter. Elle aimait ce jeune révolutionnaire, qui s’était rebaptisé Kingué, un patronyme qu’il emprunta aux gens de Sombé. Ce qui ne pouvait évidemment suffire à faire changer d’avis le Révérend Masoma. Mais pour le jeune homme, il s’agissait non seulement de se soustraire à la vigilance des autorités coloniales, mais aussi, de « marquer le fait que, dans le Mboasu qu’ils bâtiraient, ses frères d’armes et lui-même, les distinctions tribales n’auraient pas cours. » De nobles ambitions que ne partageait pas forcément le pasteur Masoma. Ce dernier n’était effectivement pas « strictement opposé à la colonisation. »
En dépit de l’opposition de son père, Modi s’en alla vivre avec Kingué. Le vieux pasteur va alors se laisser mourir à petit feu, s’alimentant à peine. De plus, deux de ses trois vont perdre la vie lors d’un soulèvement populaire contre les iniquités du système colonial, et le troisième deviendra invalide, après avoir reçu une balle dans la région lombaire. Malheureusement pour Modi qui était alors enceinte, son compagnon va aussi être tué, après seulement deux ans de vie commune. Modi retourna évidemment chez son papa « qui n’avait plus que les os sur la peau ». Elle annonça au vieil homme qu’elle attendait un enfant et que son compagnon était mort. Mais il était visiblement beaucoup trop tard. Le vieux pasteur n’eut même pas un regard pour elle. Il lui dit : « Regarde-moi bien, et sache que tu seras, toi-même, ce que tu as fait de moi : un arbre qui se meurt sans voir s’épanouir ses fruits. Tes amis communistes et toi avez répandu le sang de mes fils, comme on verse de l’eau sale dans une rigole… Apprends que le sang n’est pas de l’eau. Il se venge toujours. » Et puis, il demanda à celle qui fut la prunelle de ses yeux de déguerpir, et « de ne plus jamais dire qu’elle était son enfant, d’oublier qu’elle descendait de Buma. » C’est ainsi que Modi s’installa à Asumwè, un des quartiers les plus pauvres de Sombé, où on ne la connaissait guère sous le patronyme de Masoma. C’est aussi là, dans ces bas-fonds, qu’elle donna naissance à Thamar.
Bannie par son père, Modi partageait néanmoins sa peine quant au décès de ses frères. Mais elle ne comprenait pas qu’il ne fut pas fier d’eux. Ils avaient pourtant perdu la vie pour une cause juste. Elle décida en tout cas d’élever seule sa fille et n’eut plus aucune nouvelle de son papa, même pas celle de sa mort, qu’elle apprit au détour d’une conversation entre deux inconnues dans un taxi dans lequel elle se trouvait. Croulant sous le poids d’une histoire très lourde et d’un quotidien plutôt difficile, elle ne fut évidemment pas en mesure de témoigner son affection à Thamar, son unique fille. Et comme si le sort s’acharnait, par deux fois, Thamar va être violée. De ces viols, naîtront Maxime et Daniel. Puis, Modi va adopter Jérémie, un bébé qu’elle trouva agonisant au fond d’un caniveau, en pleine saison sèche. Finalement, l’abandon semblait consubstantiel à la vie de Modi. En mourant prématurément, son compagnon l’avait en quelque sorte abandonnée. Ce fut ensuite au tour de son père, et affectivement, Modi elle-même en fit de même avec sa fille Thamar, qui ne tarda pas non plus à abandonner ses enfants. Mieux, dans la foulée, Thamar va faire la connaissance d’un jeune homme de bonne famille qui va l’emmener dans l’Hexagone, où il l’abandonne rapidement alors qu’elle est enceinte d’Antoine.
Dans cet Hexagone qu’elle découvre et qu’elle apprend à connaître, Thamar va finalement faire la connaissance de Pierre avec qui elle décide de vivre « maritalement ». Mais dans cette nouvelle vie, les enfants n’ont pas de place. Elle envoie donc Antoine, le héros du roman, chez sa grand-mère Modi. Cette dernière se retrouve à la tête d’une grande famille qu’elle fait vivre grâce notamment aux beignets qu’elle vend au bord de la route, et que le tout Sombé apprécie grandement. Malgré le décès prématuré de Daniel, Modi élève tous ces enfants de façon remarquable. En France, Thamar qui n’a pas vu le temps passer, se retrouve seule après la mort de Pierre. Rejetée par la famille de son ex-compagnon, elle entame alors une lente descente aux enfers. Entre temps, Antoine et Maxime ont grandi et se sont installés en France. Le premier n’a qu’une préoccupation : son image. Il y tient comme à la prunelle de ses yeux. Elle lui permet de dissimuler ses failles et la haine viscérale qu’il éprouve pour cette mère qui l’a abandonné. Et tout ce qui lui rappelle ses origines subsahariennes l’insupporte. Au fond, Antoine semble tout juste capable de se regarder le nombril. Obsédé par son la beauté de son corps, il passe son temps dans les milieux branchés de l’Intra-muros. Son ambition : être connu. Et en attendant d’y parvenir, il vit notamment aux dépens de Maxime à qui il loue sa carte d’identité française.
En effet, Maxime qui est né au Mboasu, est sans-papiers. Heureusement, il a trouvé un très bon boulot et son chef qui connaît sa situation administrative, a accepté de le couvrir. Très vite, ils sont même devenus les meilleurs amis du monde. Un jour, par hasard, dans les rues de l’Intra-muros, Antoine tombe sur une clocharde qui n’est autre que sa mère. Depuis fort longtemps, il l’avait complètement perdu de vue. Cette rencontre qu’il n’espérait plus, arrivait au moment même où on lui proposait un job en or au Mboasu. Il proposa donc logiquement à Thamar de le suivre. Mais non seulement Thamar hésite, mais de plus, elle va lui apprendre qu’elle voyait régulièrement Antoine. Ce dernier lui avait donc caché l’existence de leur mère. Pendant toutes ces années, Antoine prenait un plaisir morbide à voir Thamar déchoir. Il se vengeait, d’autant plus qu’il avait compris qu’il était le seul enfant que Thamar parvenait vraiment à aimer. Du reste, elle culpabilisait tellement, qu’elle avait du mal à « abandonner » à nouveau Antoine, pour vivre au Mboasu avec Maxime. Mais finalement, Maxime et Thamar vont rentrer, tandis qu’Antoine entreprend une carrière de comédien dans l’Hexagone. Ce dont il avait rêvé jusque-là. Mais le rêve va très vite se transformer en cauchemar. Pas seulement pour Antoine, mais pour toute la famille. Une histoire aussi incroyable qu’émouvante. Une histoire faite pour nous enrichir et nous grandir.

 

Sources: Cultures Sud

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