« Trouvez nos filles », « ramenez-nous nos filles » sont les slogans scandés à travers le monde pour le retour des 233 lycéennes enlevées le 15 avril dans le nord du Nigéria.
L’enlèvement de filles perpétré au Nigéria ne cesse de choquer l’opinion internationale. « Bring back our girls », voilà le message clamé par l’humanité. A l’image de madame Obama, plusieurs millions de personnes à travers le globe soutiennent l’action. Les mouvements féminins dans le monde ont pris en main la cause. Les stars de cinéma, de musique ou de sport multiplient les campagnes.
Plusieurs grandes capitales mondiales ont déjà connues des regroupements de personnes en faveur du retour des filles au bercail. Le 10 mai dernier à Londres, les personnalités aux côtés des populations ont affiché leur soutien aux adolescentes kidnappées.
Face à la pression internationale, la polémique enfle autant que le désarroi des familles victimes. Depuis ce lundi sombre au lycée d’il y a un mois, les familles s’attendait à une réaction rapide de l’armée. Les autorités semblent débordées par les assauts répétés de Boko Haram.
Les réseaux sociaux sont aussi utilisés pour relayer le mouvement de soutien aux filles enlevées. Plusieurs campagnes et pétitions ont vu le jour sur le web avec des dizaines de milliers de sympathisants. La culture est mise à contribution dans cette battue contre Boko Haram à travers clips, chansons et affiches invitant à rendre les filles à leurs familles.
Les vidéos sont également utilisées par les ravisseurs pour traumatiser davantage les familles des malheureuses filles. La vidéo diffusée tôt le 12 mai sur la toile montre les filles voilées, assises en groupe et récitant les versets du coran a permis d’identifier quelques unes d’entre elles.
Après la propagande précédente selon laquelle il prétendait vouloir « marier de force et vendre » les jeunettes, le chef des Boko Haram tente de réconcilier l’opinion avec son islamisme sectaire. Dit-il dans sa récente provocation « ces filles ne sont pas maltraitées, elles suivent fidèlement les enseignements islamiques ». Surprenant !
La farce a évidement de quoi raviver les frustrations et affaiblir le régime en place. Le stratagème semble avoir fonctionné car les autorités plus humiliées avouent être prêtes à négocier avec les terroristes. Boko Haram vient une fois encore d’étaler sa puissance en se jouant du gouvernement nigérian et son cortège d’experts qui ne produisent toujours pas de résultats probants.
La souveraineté de l’Afrique centrale foulée au sol
Certains analystes évoquent les affinités obscures entre la secte et les puissances manipulatrices. Le phénomène d’insécurité qui déborde dans la zone apparait comme une grande machination. Le gouvernement nigérian à d’ailleurs demandé l’aide internationale pour résoudre cette épineuse équation sociale.
La main tendue de Good luck Jonathan a surpris les observateurs. Comme l’on aurait imaginé, son appel a connu l’adhésion des puissances internationales. Ces derniers n’ont pas hésité à envoyer des hommes prêter main forte au Nigéria soit disant.
Une réaction que beaucoup qualifie de mascarade. Les experts américains, britanniques, français, etc. envoyés sur place serviront à asseoir l’influence des puissances étrangères en quête de tels prétextes. L’inaction des autorités est fustigée par les populations.
L’absence d’information pouvant alléger les souffrances des proches accroît les plaintes des mères folles de chagrin. L’insuffisance de renseignements, la faible mutualisation des ressources entre les armées des pays voisins et le manque d’efficacité des enquêteurs locaux à la chasse des ravisseurs prête le flan à l’ouverture maladroite du pays aux colons.