Les malfrats ne sont pas de tout repos dans la région de l’Adamaoua. Cette fois, les bandits armées ont frappé de nouveau dans l’arrondissement de Ngan’ha, Département de la Vina. La localité de Yokotondou est sous l’émoi après l’enlèvement de son Chef dans la nuit du 24 décembre 2018 aux alentours de minuit.
Sa majesté Mohamadou Maarouf du village Yokotondou a été amenée par des ravisseurs lourdement armés non identifiés vers une destination encore inconnue.
L’effectif des malfrats serait de quatre personnes d’après des témoignages recueillis. Alertés, les forces de sécurité sont à pied d’œuvre pour le ramener saint et sauf. Selon les sources, aucune demande de rançon n’aurait officiellement été formulée par ses bourreaux. La famille et les populations de Yokotondou ont les regards tournées vers les autorités pour le retour rapide de leur guide.

La Commune affectée
Sa Majesté Mohamadou Maarouf est une figure politique bien connue de la localité. Le dynamique et jeune Chef compte parmi les conseillers de la commande de Ngan’ha. Le Maire, Nana Missa, dont il est l’un des proches collaborateurs, se dit choqué par cet acte barbare de nature à déstabiliser la communauté de Yokotondou. Le Chef de l’exécutif municipal appelle de tous ses vœux le retour rapide de ce dernier auprès des proches tout en ayant une attention à l’endroit de la population.
« J’invite la population de Ngan’ha au calme, à la vigilance et de faire confiance aux autorités traditionnelles, administratives et aux forces de maintien de l’ordre, en leur fournissant les renseignements à temps »,
a confié Nana Missa à la Rédaction de chateaunews.com.
Dans le Département de la Vina, ce type de fait est récurant. Certes, cet enlèvement n’est pas le premier du genre à Ngan’ha mais il est rare qu’une autorité traditionnelle soit la cible des ravisseurs. Une preuve que la situation sécuritaire demeure fragile dans l’arrondissement. À Ngan’ha comme à Nyambaka, l’insécurité plus que les conditions économiques demeure une cause majeure de l’exode rurale massif et de l’abandon des villages par les populations dans le désarroi.