Dans la société Africaine, le forgeron incarne un cuisant paradoxe. Il est sujet à controverse. Détenteur d’un rôle primordial dans le maillon de la chaîne de production des valeurs, mais humilié, chahuté, méprisé et réduit au rang de subalterne à faire valoir, situé au bas de l’échelle sociale.
Au quartier Madagascar à Ngaoundéré, derrière le mythique stade Ndoumbe Oumar, un gigantesque parc du dépôt de ferrailles à ciel ouvert accueille tout visiteur. C’est l’épicentre d’atelier de forge de la ville.
Véritable zone de prédilection, l’espace est considéré comme le point de ralliement de la plupart des forgerons de la ville. Dans cet univers des artisans forgerons de la ville, le métier se transmet de père en fils. Ici il ne s’agit pas d’avoir des matériaux, il faut savoir les manier, même s’il est courant de retrouver d’authentique « apprentis sorciers » !
A Ngaoundéré, les forgerons ont bâti une solide réputation et leurs outils se vendent comme des petits pains, d’où la ruée vers ces professionnels de la forge.