En lieu et place d’une visite de travail, le séjour du weekend dernier dans le chef lieu de la plus belle des régions s’est transformé en campagne de moralisation des élus locaux. Célestine Ketcha Courtès venue en sapeur-pompier dans la ville de Maroua suite à l’effondrement du pont Mizao a tenu à remonter les bretelles des autorités locales suite au délabrement très avancé de la ville.
Mais le constat fait par Madame Célestine Ketcha Courtès, est amère. L’appellation de Maroua ma « plus belle des régions » n’est que de nom. La voirie urbaine est presque inexistante. D’où l’interprétation drastique des maires sur ce grand abandon de leurs responsabilités.
« C’est quoi ça messieurs les maires ? Avec ça là vous voulez qu’on vous vote comment lors de la prochaine élection municipale ? C’est pas normale »,
questions du Minhdu aux maires.
Pourtant, la mission d’urgence sociale du Minhdu avait pour but d’évaluer les dégâts et surtout trouver des solutions rapides suite aux inondations qui ont entrainées les effondrements et les ruptures de certains ouvrages d’affranchissements dans le chef lieu de région. Au lieu de cela, celle qui était encore il y a quelques mois le chef de l’exécutif municipal de la commune de Banganté a été désagréablement surprise du travail de ses homologues de Maroua qui visiblement se soucient peu du bien être de leurs populations respectives. Ces derniers ont d’ailleurs brillé par leurs absence lorsqu’elle a constaté que toute une route de la gare marchandise est impraticable du fait des eaux qui stagne à cet endroit depuis le début de la pluie.
Pendant sa tournée dans la ville de Maroua, les populations locales ont tenu à dire au Ministre que les magistrats municipaux de la cité capitale et le délégué du gouvernement ont démissionnés de leur mission.
« Madame le ministre nous sommes abandonné à nous même. Les magistrats municipaux ne font rien d’où les inondations au quotidien. Vous nous avez demandé de faire des propositions pour eux nos voix ne compte pas »,
déclare un riverain du quartier Loperé. Et au Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain de répliqué :
« vos voix vont compter en février ».
Une invite directe aux populations d’opérer désormais un choix citoyen pour le développement de leur cité pendant les élections.
L’autorité administrative de cette région s’indigne du fait que la journée de la propreté instaurée pour déboucher les traînés d’eau et autres caniveaux ne pas respecter.
« Sans vous mentir madame le ministre, les magistrats n’ont pas la volonté de travailler. Chaque jeudis je sors seul en jeans et en bottes et aucun maires n’est présent »,
s’irrite Midjiyawa Bakari, Gouverneur de l’Extrême-Nord. Le patron de la région s’insurge également contre le refus d’évolution des élus locaux.
En faisant le tour de la ville de Maroua ce dimanche 1er septembre 2019, Ketcha Courtès a visité les points critiques qui entravent à la circulation des usagers. Samedi dernier a son arrivée à Maroua, le Minhdu a visité tour à tour la rupture de certains ouvrages de franchissement dans ladite Région, notamment le pont Mizao à Maroua et le radier sur la rive Serewa à Tokombéré. Selon le ministre, les mesures urgentes ont été prises par le Gouvernement à l’effet de faciliter la mobilité des riverains.
Comme solutions palliatives proposées par le Mindhu, l’on note « le démontage du pont Mizao endommagé ; le lancement en urgence de la construction du nouveau pont en préparation. Et aussi de la construction d’un ouvrage de franchissement sur le mayo Serewa à Tokombéré ; du recadrage et la relance des travaux de réhabilitation de la voirie urbaine de la ville de Maroua ; la sécurisation des accès aux différents ouvrages endommagés ; l’aménagement en urgence des déviations », a tenu à préciser Célestine KETCHA COURTES pour soulager des populations dans le désarrois.
Par ailleurs, d’autres dispositions sont également prises pour des actions rapides en vu de remédier a l’État de délabrement avancé constaté par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain dans la métropole de l’extrême-nord. Il est certain que Célestine Ketcha Courtès rendra compte au Président National du parti au pouvoir du comportement déplorable et non pas isolé des maires RDPC de Maroua pour des actions en vue de redorer l’image de ses militants avant les élections municipales prévues en février 2020.