L‘ouverture du Grand Dialogue National convoqué par le Président du Cameroun, Paul Biya et tant attendu par de nombreuses personnes, a été officielle ce Lundi 30 Septembre au Palais des Congrès de Yaoundé pour s’achever le 4 Octobre prochain.
A l’issue de cette première journée du Grand Dialogue National, plusieurs réactions se sont faites remarquées. Parmi les passages marquant de cette première journée, on peut citer celle du Sultan Mbombo Njoya, celle des séparatistes repentis.
Le Premier Ministre Dion Ngute a recadré le grand dialogue national en précisant que les participants ne devraient pas s’écarter des points déjà établis par le Président Paul Biya. Dans son allocution, le Premier Ministre Chef du Gouvernement Dion Ngute affirme :
Ce dialogue nous offre l’opportunité de trouver, dans l’exemplarité des pères fondateurs de notre pays, la force de transcender notre violence.
Avant de renchérir :
Je mesure la responsabilité historique qui nous incombe face à nos enfants, à nos petits-enfants et aux générations futures. En décidant de convier les forces vives à ce grand dialogue national, le président Paul Biya rend chacun de nous entièrement responsable du destin de notre patrie.
Dans son discours, le Sultan Mbombo Njoya aura notamment présenté ses principaux points devant résoudre les problèmes du Cameroun :
Je continue à penser et je répète que le problème qui se passe au Cameroun est aussi celui de l’alternance et les seuls remèdes qui pourront guérir le mal sont : La révision constitutionnelle ; la limitation du mandat présidentiel à 2×5 ans non renouvelables ; l’élection à deux tours ; la révision du code électorale ; la décentralisation dont il faut accélérer la mise en place, dans les 06 mois qui suivent le dialogue,
a-t-il précisé dans son discours, que vous pouvez télécharger ici. Dans la suite, le leader du SDF, Ni John Fru Ndi s’est fait remarqué par son attitude par très joyeuse lorsque le sujet de la forme de l’Etat n’a pas été inscrit à l’ordre du jour. Notons que le SDF prône comme certains partis politiques le fédéralisme au Cameroun.
La communauté religieuse catholique ne s’est pas faite invisible, avec notamment le cardinal Christian Tumi à la tête de la délégation.
Nous avons décidé de déposer les armes car nous avons réalisé que nous avons été manipulés.
C’est la principale phrase qui aura marquée l’intervention des ex-séparatistes conduit par leur représentant Kawa Yannick. A l’entame de son discours, le groupe des ex-séparatistes aura reçu un standing ovation de tout le public présent à ce Grand Dialogue National. Kawa Yannick dans son discours, va prôner la paix, l’amour et le retour à la sérénité tout en faisant une rétrospective sur les circonstances qui les avaient conduit à une radicalisation dure. Mais si aujourd’hui, il se font appelés ex-séparatistes, c’est qu’ils ont tournée la page de ce passé pas très glorieux tout compte fait.
Un geste qui n’est pas passé inaperçu, c’est la sortie du bâtonnier Akéré Muna. Il réclame en effet la libération de tous les “prisonniers politiques” et que le débat soit centré sur la forme de l’Etat.
Le même sentiment de déception a été observé du côté des membres de la délégation du Sud-Ouest qui s’attendaient particulièrement à un débat sur la forme de l’Etat, puisse que la décentralisation tarde à se mettre en place. Mentionnons que la question sur la forme de l’Etat faisait partie de leurs propositions déposées chez le Premier Ministre.