A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Enfance et la commémoration du 30ème anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfance, qui se déroule à Ngaoundere, l’UNICEF déploie sur le terrain des agents sensibilisateurs.
Le problème d’établissement d’acte de naissance préoccupe plus que jamais le gouvernement. Face au tableau peu reluisant que présente l’Adamaoua dans ce domaine, les pouvoirs publics et ses partenaires internationaux prennent le taureau par les cornes.
Chaque année, on enregistre un nombre impressionnant de naissances non déclarées. Des enfants bloqués au niveau de la classe de CM2, faute d’acte de naissance et qui ne peuvent pas présenter le concours d’entré en 6ème ponctuent au jour le quotidien des écoles primaires. La continuité et l’achèvement de l’éducation de ces élèves s’arrêtent précocement faute d’acte de naissance.
Le faible taux d’enregistrement de naissance est dû au fait que les parents ne savent pas comment obtenir les actes de naissance.
Il existe désormais un numéro gratuit, le 8955, pour appeler . Et il y aura une assistance pour les orienter, pour leur indiquer la procédure à suivre pour obtenir les actes de naissance,
annonce un agent U-Reporter présent sur le terrain depuis 3 jours pour sensibiliser.
Au cours des échanges et causeries éducatives, durant les journées de sensibilisation, un homme a déclaré être mari de 4 femmes et père de 15 enfants. Et aucun parmi eux ne disposent de son acte de naissance. Ce témoignage particulièrement surprenant reflète la gravité de la situation qui règne dans la région de l’Adamaoua.

Célébrée sur le thème « les enfants peignent le monde en bleu pour que chaque enfant ait un acte de naissance », cette Journée Mondiale de l’Enfance est délocalisée dans l’Adamaoua.
Le Ministère des Affaires Sociales et son partenaire technique et financier à savoir l’UNICEF ont mis les bouchées doubles pour une synergie d’action face à cette pathologie sociale. Des agents de U-Reporter dont les missions de sensibilisation des personnes sur la nécessité de se faire établir cet acte d’État civil sont deployés sur le terrain.
Notre travail commence à 7H30 et s’achève à 18h. Nous sillonnons la ville et allons à la rencontre des personnes. Lors de notre descente sur le terrain, nous rencontrons beaucoup de personnes. Le constat qu’on fait est que les gens commencent à prendre conscience, beaucoup disent qu’ils n’ont pas des informations fiables, ils ne savent pas vers qui se tourner pour se faire établir ces actes,
confie Mouhamadou Awalou, agent U-Reporter.
Cerise sur le gâteau, l’émission Internationale « carton rouge » s’est invitée dans la partie. Son présentateur vedette a enregistré une émission plein d’enthousiasme au Cinéma Adamaoua avec les élèves des écoles primaires de la ville sur fond « de carton rouge aux parents qui n’établissent pas l’acte de naissance à leurs enfants » et Carton rouge au non enregistrement des actes de naissance en général.
Nous encourageons les femmes à faire déclarer systématiquement la naissance à leurs enfants. Beaucoup d’enfants n’ont pas d’acte de naissance et sont obligés d’abandonner. Montrer l’importance d’enregistrer les actes de naissance, l’émission carton rouge a été une tribune pour faire passer ce message. Le droit des enfants est un droit fondamental, un enfant qui n’a pas de droit est un enfant qui n’existe pas,
dixit le directeur du BUNEC.
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