Célébrée le 20 Novembre de chaque année depuis 1959, la Journée Mondiale de l’Enfance, couplée à la commémoration du 30e anniversaire de la convention des Nations Unies relative aux Droits des enfants, convention signée en 1989, ces cérémonies se sont déroulées avec faste et solennité à Ngaoundéré.
D’abord liesse et allégresse la veille autour de l’émission à succès « Carton Rouge » organisé au Cinéma Adamaoua, la suite était faste et solennité le jour de la célébration, confirmant ainsi le caractère festif de l’évènement. Préparé minutieusement par l’UNICEF, la Délégation Régionale de la Communication et des Affaires Sociales pour l’Adamaoua, le 30ème anniversaire de la convention relative aux Droits de l’enfant est rentré définitivement dans les annales de l’histoire. Ce 20 Novembre, le Cameroun s’est joint à la Communauté International pour célébrer la Journée Mondiale de l’Enfance. Du fait de l’invitation des Nations Unies adressée au Cameroun pour prononcer un discours à New York, la Ministre des Affaires Sociales n’a pas honoré de sa présence au rendez-vous de Ngaoundéré.
Ce 20 Novembre, les enfants de Ngaoundéré venus de différentes écoles de la ville étaient donc à la fête. Dans cette matinée, les petits des écoles primaires déferlent à la place de l’indépendance. Décidé de mettre les petits plats dans les grands, histoire de faire une démonstration de force pour marquer les esprits, les organisateurs ont animé une caravane dans les artères de la ville. D’aucuns partis du CMPJ (Centre Multifonctionnel et de Promotion des Jeunes), d’autres du Collège de Mazenod et en fin le dernier groupe, parti du Lamidat de Ngaoundéré avant de chuter au point de ralliement, à savoir la Place des fêtes de la ville de Ngaoudnéré. Soulignant les accomplissements notables enregistrés depuis l’avènement du BUNEC dans sa Région, le patron de l’Adamaoua va plus loin pour évoquer les autres entraves au plein épanouissement des enfants.
La célébration de la Journée de l’Enfance qui a lieue dans notre région, je l’ai fait au nom du Ministre des Affaires Sociales. C’est un hymne qui vient d’être chanté à la gloire de nos enfants. Au niveau du Cameroun, toutes les dispositions sont prises pour que l’enfant soit modelé comme un bon citoyen qui a des droits mais qui a aussi des obligations. Mais les entraves à l’évolution des enfants sont d’ordre naturel, culturel. Dans certaines localités, l’Education de l’enfant n’est pas la chose la mieux partagée, mais nous notons aussi dans certaines localités, le mariage précoce que subissent les jeunes filles et quant aux jeunes garçons, ils n’ont pas cet encadrement nécessaire, mais vont souvent dans la rue, tels sont les entraves que nous notons. Mais avec la volonté du gouvernement, je crois que ces entraves vont être levées et l’enfant camerounais va connaitre un environnement des plus décents pour son épanouissement physique, moral, intellectuel et sociétal,
a déclaré Kildadi Taguiéké Boukar. Après plusieurs décennies de stagnation, vu de recule, la courbe d’enregistrement des naissances au Cameroun repart des plus belles à la hausse. Des chiffres salués sous une envolée de satisfaction. Plus de 230 Millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde n’ont jamais été enregistré à leur naissance. Au Cameroun selon les chiffres officiels publiés en 2014, le taux d’enregistrement à la naissance des enfants de moins de 5 est passé successivement de 70% en 2006 à 71% en 2011 avant de connaître sa hausse la plus significative de l’ordre 74% en 2014. Ces statistiques indiquent que 1/3 d’enfants chaque année, ne sont pas enregistrés à leur naissances et par conséquent ne disposent pas d’acte de naissance. Les chiffres sont plus importants en milieu rural dont 70% seulement des enfants de moins de 5 ans sont enregistrés alors qu’il est de 80% en zone urbain. Pour rappel, le Cameroun a signé la convention relative aux Droits des enfants le 29 Octobre 1988 et l’a ratifié le 11 Janvier 1993.