Ancien inspecteur n°7 du travail et de la sécurité sociale du Littoral, Hamidou Bello préside à la destinée de la délégation du MINEPAT dans le Mbéré depuis le 26 février 2018. Ayant travaillé au Ministère de l’Agriculture comme Chef Service du personnel, il est propulsé au poste de DAG au MINEPAT.
Originaire de Guidiguis dans le département du Mayo Kany dans l’Extrême-Nord, il fait ses études primaires et secondaires dans ce chef-lieu d’arrondissement. En 2002 il débarque à l’Université de Ngaoundéré où il sort en 2008 nanti d’un Master I en Droit Public. Admis à l’ENAM (Ecole Nationale de l’Administration et de la Magistrature) la même année, section administration du travail, il quitte l’institution vouée à la formation des cadres de la République avec le titre d’administrateur du travail. A sa sortie de formation, il est affecté au Ministère de Travail et de la Sécurité Sociale en 2011.
Quel bilan dressez-vous de l’exécution du BIP 2019 dans le département du Mbere ?
Pour ce qui concerne l’année 2019, le département a bénéficié d’une enveloppe de 1,057 milliards de FCFA pour un total de 99 projets dont 57 projets faisaient l’objet de lettre commande qui passaient par la commission de passation des marchés. A date, les 57 projets sont attribués, signés et notifiés. Sur le plan de la réalisation physico-financière nous avons la situation ci-après :
- Au niveau de la gestion départemental, on a un taux d’exécution de 94,34% ;
- Au niveau de la Commune de Meiganga, le niveau d’exécution physique est de 82,69% ;
- Au niveau de la Commune de Dir, le niveau d’exécution physique est situé à 89,06 ;
- Au niveau de la commune de Djohong, 83,3
- Au niveau de la commune de Ngaoui, il est de 93,15%
- Pour l’ensemble du département, le niveau de réalisation physique est de 87,01% ;
- Pour ce qui est du taux d’engagement financier, il est de 86, 67%.
Comment expliquez-vous ce taux de performance ?
Le secret, c’est le travail. C’est la mobilisation de l’ensemble des acteurs, les ingénieurs, les prestataires, les maitres d’ouvrages. Toute cette chaine, coiffée par la hiérarchie du département, le préfet. Sans oublier les autres acteurs qui interviennent dans le suivi et l’exécution des projets BIP à savoir le MINMAP et le MINEPAT. C’est le fruit de toute cette synergie qui a donné le résultat que nous avons aujourd’hui. Je profite de l’occasion pour remercier l’ensemble des différents acteurs pour ce travail qui a été abattu dans des conditions les plus souvent difficiles.
Quel est la part du BIP réservé au département du Mbere en 2020 ?
Pour cette année 2020, le gouvernement de la république a octroyé au département du Mbere 105 projets pour une enveloppe de 1,6 milliards environ. Voilà ce qui est prévu pour cette année 2020
Le problème des chantiers mal exécutés revient à nouveau ?
Pour ce qui est des projets abandonnés, nous avons toujours eu à saisir la hiérarchie par rapport à ces projets et des rapports sont dressés. Pour ce 4ème trimestre spécifiquement nous allons demander que des missions d’enquêtes soient mises sur pieds pour voir clair sur ces projets-là. Voilà ce qui sera fait.
Quels sont difficultés qui ont plombées l’exécution du budget ?
Les difficultés sont légion. Il y a ce souci de collaboration entre les différents acteurs, les maitres d’ouvrages et les ingénieurs de suivi. Nous en avons largement évoqués dans les débats. Les recommandations ont été formulées et nous pensons que cette année il y aura des améliorations dans ce sens-là. Il y a également le retard dans la contractualisation des projets, quand vous attendez la dernière minute pour passer un projet il n’y a plus le temps matériel pour exécuter ce projet-là. Nous voulons inviter les acteurs de la chaine de passation des marchés à faire leur travail le plus tôt. Toujours en rapport avec la passation des marchés, nous avons constaté que les marchés ne sont pas parfois conformes au DAO (Dossier d’Appel d’Offres) et quand c’est le cas cela nous pose un problème. On a du mal à généraliser l’exécution, nous voulons inviter les maitres d’ouvrages à être regardant sur cet aspect-là, à se conformer aux cahiers de charges. Les marchés doivent être conformes aux DAO. Nous voulons inviter aussi les maitres d’ouvrages à participer à nos différents cadres de concertation, ça nous facilite le travail et permet que le suivi soit fluide
Sous quel signe placez-vous cet exercice 2020 ?
L’objectif c’est la réalisation à 100% de nos projets et c’est pour cela que j’ai invité les différents acteurs à mouiller le maillot, plus que par le passé pour que cette année, l’ensemble des 105 projets bénéficient véritablement aux populations, puissequ’il s’agit de l’amélioration des conditions de vie des populations. Donc que les différents acteurs prennent consciences que les populations attendent beaucoup des pouvoirs publics, le président de la République met à la disposition des populations des projets, il faut que ces projets arrivent vraiment à destination. Il ne faut plus que par les lenteurs et les négligences de certains acteurs, les populations en viennent à perdre leurs projets.
Propos recueillis par B. Moussa