Pour décrocher le siège des quelques 11 députés attribués à l’Adamaoua, ce sont quelques 6 partis politiques qui vont l’afflux des électeurs. Si Ali Bachir et ses lieutenants ont choisis de commencer par le centre-ville avec une tournée de ville motorisée, le camp adverse opte pour l’arrière région.
La guerre de mobilisation des militants fait aussi rage entre les différents protagonistes et tourne pour l’instant à l’avantage du parti de Bello Bouba Maigari qui a eu l’exploit de drainer derrière lui une escorte de voiture et de moto digne d’une campagne à l’américaine. Le très populaire, Abba Alim, tête de liste est devenu un véritable phénomène. La population lassée de l’insécurité, a trouvé en l’ancien cadre à la Camrail reconverti en homme d’affaires, un véritable homme providentiel.
Entouré des grandes figures du parti au niveau local, le candidat à l’Assemblée Nationale lance sa campagne dans l’arrondissement de Belel, tenu par le Maire Abbo Aboubakar par ailleurs PCA. Dans cette bataille, plusieurs maires et députés risquent d’être éjectés de leur siège, la commune pro UNDP qui risque de basculer dans le RDPC et vice versa. A Ngaoundéré 1er où les pratiques autoritaires du maire sortant qui soulèvent des remous même dans son propre camp le RDPC, profite de la brouille pour placer ses pions.
La mairie de Ngaoundéré 1er lassé par son autoritarisme risque de perdre le jeu au profit du parti de la flamme voire du FSNC. La commune de Banyo dirigée par le RDPC a toutes les chances de basculer vers l’UNDP. Dans la course aux Législatives, Ali Bachir et Abba Alim se démarquent en s’offrant le luxe de cadrer la ville avec leurs affiches. Seul ombre au tableau, l’absence de débat d’idées, des programmes, des projets de société et des visions entre les différents camps. En ce début des hostilités, ce n’est peut-être que partie remise.
La bataille politique fait donc rage avec son lot de scènes de joie, des sons, des klaxons et autres vuvuzela. Du côté de l’administration, on s’assure du maintien de la paix et la sécurité des candidats. Une réunion a eu lieu à ce vendredi 24 janvier à cet effet. La population de son côté a décidé de faire la sourde oreille au boycott prôné par certains partis de l’opposition.
« Il faut boycotter le boycott »,
entend-on dans la rue.