Marié et père d’un enfant, Sadou, moto taximan, est tombé sur une balle tirée par la police lors des heurts entre les motos taximen et les force de l’ordre.
Pour rappel, lors d’un mouvement de grève particulièrement violent, des milliers des conducteurs de moto sont descendus dans la rue pour manifester contre les saisies spontanées des centaines de moto ainsi que la détention de plusieurs moto taximen.
« C’est faux, il n’y a pas eu de mort »,
avait déclaré le gouverneur de l’Adamaoua
C’est pour contredire cette version des faits que le cortège funéraire transportant la victime mortellement touché a fait une escale aux services du gouverneur.
Plus de 50 conducteurs de moto transportant les membres de la famille du défunt ont tenu à faire l’escale. Le défunt a été transporté en convoi escorté par plusieurs moto taximen sur fond de klaxon, de la morgue de l’Hôpital Régional de Ngaoundéré aux services du gouverneur en passant par la Communauté Urbaine de Ngaoundéré.
L’un des proches de la famille a été virulent en accusant les autorités et demandant une ouverture d’enquête pour déterminer les circonstances de la mort du défunt.
« Je sais qu’on aura jamais justice pour notre frère, même si tout le monde sait aujourd’hui que les autorités sont responsables de sa mort ».
Avec un cœur meurtris, ils ont affiché ouvertement leur colère et leurs frustrations. La tristesse, l’émotion et les larmes, visibles sur les visages des dizaines de ces professionnels du transport urbain pour assister aux funérailles de leurs camarades.