Dans leur élan de solidarité pour la lutte contre le COVID-19 au Cameroun, Maurice Kamto et Nourane Foster ont cru bien agir à l’endroit de la population, mais ont été rattrapés par un communiqué du Ministre de l’Administration Territoriale (MINAT) Paul Atanga Nji, rendu public le 7 avril 2020.
Dans une initiative baptisée « SURVIE-CAMEROON-SURVIVAL INITIATIVE » lancée par Maurice Kamto leader du parti MRC, ce dernier a évoquer l’entreprise de palier les “défaillances du système actuel” selon ses dires, pour la lutte contre la pandémie du nouveau coronavirus COVID-19 au Cameroun qui a déjà fait de nombreuses victimes décédées ou encore en vie.
Pour sa part, la député du parti PCRN de Cabral Libii a également lancée son appel à la générosité dans une collecte de fonds pour lutter contre le coronavirus au Cameroun.
Seulement, le MINAT Paul Atanga Nji a tenu à clarifier la situation le 7 avril 2020 dans un communiqué :
Le Ministre invite par conséquent tous ceux qui ont entrepris des collectes de fonds en marge des textes, à y mettre fin immédiatement
précise le MINAT dans son communiqué.
A cet effet, Paul Atanga Nji ferra par ailleurs rappel de la loi n°83/002 du 21 juillet 1983 régissant les appels à la générosité publique et le décret n°85/1131 du 14 août 1985 fixant les conditions d’octroi de l’autorisation d’appel à la générosité publique, en ajoutant que :
Les dispositions de ces textes interdisent formellement à tout individu et à toute organisation de quelque nature que ce soit, de faire appel à la générosité publique sans au préalable avoir obtenu l’autorisation du Ministre en charge de l’Administration Territoriale.
Pour clarification, le MINAT (re)informe l’opinion publique que le fonds de solidarité lancé par Paul Biya est ouvert à toute personne (physique/morale) de bonne foi qui veut contribuer financièrement ou matériellement dans la lutte contre le COVID-19 au Cameroun.
Toutefois, on peut néanmoins constater que le fonds de solidarité actuel manque de communication dans le sens de l’appel à la générosité publique, parce que le citoyen camerounais ne se sent pas particulièrement interpellé. Ce qui a probablement donné l’opportunité à d’autres personnes d’exploiter cette faiblesse pour lancer leur propre initiative bien que bloquée à ce jour.
Récupération politique ou pas, l’actualité du COVID-19 au Cameroun bouleverse les codes.