En quelques semaines, le prix du maïs, cette céréale, est passé du simple au double sur les étals des marchés de la région de l’Adamaoua.
A côté de l’igname et du riz, le maïs fait partie des grands produits de consommation locale qui nourrissent les familles.
Bien qu’étant très présent sur les rayons des différents marchés de Ngaoundéré, il est aujourd’hui hors de portée du citoyen moyen à cause de son prix exorbitant.
En quelques semaines, le prix sur les marchés de Ngaoundéré est passé de 8 000 à 16 000 FCFA, le sac.
Un malheur ne venant jamais seul, la flambée du prix des céréales actuelles vient s’ajouter à la crise liée au coronavirus COVID-19.
Les populations qui doivent composer avec cette pénurie ont jour après jour du mal à joindre les deux bouts.
En dépit d’un réapprovisionnement régulier depuis la région du Nord, cette rupture de stock saisonnière a des conséquences fâcheuses dans le panier de la ménagère.
Si les commerçants en rupture de stock pointent un doigt accusateur sur leurs fournisseurs, ces derniers se justifient à leur tour sur l’état pitoyable des routes en cette période des grandes pluies.
Les zones de production de cette denrée étant totalement enclavées, les transporteurs n’acceptent de s’aventurer dans cette bourbe « tueuse de voiture » qu’à vil prix.
Le maïs qui est vendu ici vient du Mayo Rey et l’augmentation du prix que vous avez constaté vient des cultivateurs. C’est eux qui fixent les prix et quand la quantité diminue, le prix augmente. Toute chose qui accentue la hausse du prix du maïs et plonge les populations dans une profonde consternation,
fait remarquer Ibrahim Idrissou, commerçant de céréales au petit marché dans la ville de Ngaoundéré.