Trois mois après la suspension pour cause de la pandémie du Coronavirus Covid-19 au Tchad, les transporteurs ont enfin repris avec leurs activités.
Le 25 juin 2020 est le point de départ, du délai d’un mois accordé par le gouvernement aux agences de voyage dans l’ensemble du territoire tchadien.
C’est à travers un arrêté signé le 26 juin 2020, par le Ministre des Infrastructures et des Transports. La reprise n’a pas été faite sans ambages.
Le constat démontre que les agences ont repris avec quelques difficultés que le syndicat des transporteurs et certains chefs d’agence relèvent.
Pour le Secrétaire Général Adjoint de la Fédération Nationale des Syndicats des Transports Urbains et Interurbains du Tchad (FNSTUIT), Abdoulaye Adoum Brahim :
Nous demandons au ministère de tutelle de revoir le nombre de place dans les bus. Sinon, depuis le 26 juin 2020, nous n’avons pas eu de difficultés majeures,
a-t-il souligné. Par rapport à l’augmentation des prix de transport et le respect des mesures barrières, il répond :
C’est normal qu’il y ait une légère augmentation parce que les transporteurs travaillent presqu’avec la perte. L’Etat a réduit le nombre de passagers dans les bus. Par exemple, le carburant pour faire Abéché aller-retour est de quatre futs. Si on soustrait la valeur du carburant, il ne reste plus rien l’agence. Nous avons également pris en compte la situation actuelle pour ne pas étouffer la clientèle.
Le SGA note par ailleurs que, les mesures barrières sont strictes dans les agences de voyages puisque les bus sont désinfectés et l’usage des masques est obligatoire.
Des kits de lavage de mains et des solutions hydro-alcooliques ont été mis à la disposition des passagers.
La question du couvre-feu s’est invité à la relance. Selon le gérant d’une agence de voyage de la place, le couvre-feu est un frein pour leur activité.
Ce qui amène les chauffeurs à s’arrêter à l’entrée des villes et obliger les passagers à dormir dans des endroits non sécurisés.
Il appelle le gouvernement à se pencher sur cette question de couvre-feu.
Il indique que dans son agence, les mesures barrières sont respectées à la lettre et les conditions fixées par le ministère de tutelle également.
Pour lui, le ministère prend les décisions sans consultés le syndicat ou les transporteurs eux-mêmes. Ce qui fait que les décisions du gouvernement ont toujours des failles.
Le transport permettra aux élèves et enseignement de regagner leurs lieux d’études ou de travail. Il permet également de redonner un souffle nouveau à l’économie nationale presque agonisant.