Plusieurs opérations de démantèlement des réseaux de trafics d’ossements humains ont été effectués par les forces de sécurité dans plusieurs villes du Cameroun avec des saisies effroyables.
L’affaire de trafics d’ossements humains commencent déjà à prendre des allures inquiétantes. Les jeunes, poussés par la misère s’y adonnent à cœur joie.
La Gendarmerie Nationale a procédé à de nouvelles interpellations de trafiquants présumés d’ossements humains dans les villes de Bertoua, Douala et Foumbot au cours des dernières semaines.
A Foumbot, dans la Région de l’Ouest, il s’agissait de la troisième opération du genre en l’espace de quelques semaines.
De sources sécuritaires, « deux hommes ont été interpellés en possession de deux sacs d’ossements humains », prêt à l’écoulement dans le marché noir.
Selon un informateur, les tombes des morts musulmans moins profonds, sont la cible de ces malfrats charognards.
Du coup, des centaines de plaintes pour exhumation de tombes se multiplient dans le Septentrion et le Noun. Les familles dénoncent la profanation et l’exhumation nocturne des tombes de leurs proches.
Un business macabre juteux
Les informations collectées sur le terrain font état d’un vaste trafic tentaculaire.
Entre mai et juin 2020, au moins une vingtaine de trafiquants présumés d’ossements humains ont été interpellés sur le territoire camerounais.
Le 9 juin dernier, un homme et une femme avaient été interpellés dans une localité en possession de plusieurs sacs d’ossements humains dont un squelette fraîchement exhumé. Les trafiquants présumés s’apprêtaient à livrer ces ossements humains à leur client contre un montant d’environ 10 millions FCFA, soit environ 15 000 euros,
Fait savoir une source sécuritaire. La source ajoute dans la foulé que deux hommes âgés de 26 à 40 ans ont été interpellés le 26 juin 2020 dans la ville de Foumbot, département du Noun région de l’Ouest.
L’argent des os de morts attire les jeunes
Le côté hautement lucratif de ce nouveau commerce a de quoi faire des heureux parmi les jeunes au chômage.
Les jeunes espèrent y trouver un moyen d’enrichissement rapide. Les prix vont parfois au-delà de 10 millions FCFA pour une cargaison et le business rendrait rapidement riche. Du coup, les jeunes frappés de plein fouet par le chômage qui sévit dans le pays, s’y engouffrent,
Déclare un gendarme interrogé sur l’affaire. Les saisies se font dans les domiciles, les commerces et les transports publics.
Le trafic qui tend à s’intensifier prend véritablement des proportions inquiétantes.
Le funeste business illustre assez bien le niveau de dérive de la morale économique. C’est à se poser la question de savoir où va le monde lorsque les morts ne peuvent plus se reposer en paix ?
Une chose est claire, les forces de sécurité prennent la mesure du mal et les trafiquants d’ossements humains sont désormais dans le viseur des enquêteurs qui s’attellent à briser les réseaux de ce marché de restes humains.