Facteur incontestable d’unité et de rassemblement, le sport est l’une des activités durement impactées par la pandémie de la Covid-19.
Depuis le début de cette crise sanitaire, les événements sportifs d’envergure sont soit annulés soit reportés à l’instar des Jeux Olympiques, du Tournoi de Wimbledon, de la Coupe d’Europe et plus proche de nous, de la Coupe du Cameroun et du CHAN qui n’auront finalement plus lieu en 2020.
Tout ceci entraine un important manque à gagner avoisinant plusieurs milliards de dollars.
Le secteur du sport génère selon le blog WeShareBonds, un peu moins de 2% du PIB mondial (près de 1 200 milliards d’euros).
Si la quasi-totalité des activités sportives sont à l’arrêt, à Ngaoundéré et environs, il s’avère de plus en plus complexe de contenir les regroupements.
A Ngaoundéré
Un tour au stade Doumbe Oumar durant le weekend et tous les après-midis au stade Camrail, permet de se rendre compte à quel point l’insouciance des populations est grande face à cette maladie.
Des attroupements des jours de grande compétition, le non-respect de la distanciation sociale, l’ignorance du port du cache-nez, des contacts physiques à outrance…
A croire que la levée de certaines mesures contre la pandémie ordonnée par le gouvernement a sonné le glas des mesures barrières.
Plusieurs raisons peuvent être convoquées pour expliquer cet état de fait : la monotonie de la vie sans la pratique sportive, le désir de décompresser, le facteur santé…
Un adepte du sport du samedi déclare ne pas pouvoir abandonner la pratique sportive parce que très importante pour son bien-être.
Un entraineur d’une équipe locale dans la même foulée évoque la nécessité pour les équipes de maintenir les entrainements en prélude à la reprise des championnats.
Difficile dans un tel contexte de respecter scrupuleusement les mesures barrières connaissant l’engouement que drainent ces activités.
Un communiqué radio-presse du ministre des sports, daté du 29 juillet dernier réitère pourtant l’obligation pour tous les acteurs de la communauté sportive nationale de respecter les règles d’hygiène édictées par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Il affirme par ailleurs qu’« une réflexion entamée avec le mouvement sportif national permettra de définir à brève échéance les conditions d’une reprise progressive et sécurisée desdites activités ».
Marcus Djouldé