C’est en compagnie de son premier ministre Boubou Cissé et de son fils Karim Keita, que le désormais ex Président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita, a été appréhendé mardi 18 août dernier en fin de journée par des militaires mutins, à peine quelques heures après le déclenchement d’une mutinerie.
Les deux hommes d’Etat ont selon Jeune Afrique, été conduits au camp Kati où ils sont détenus.
Dans la matinée déjà, des coups de feu avaient retentis dans ce camp situé au Nord de Bamako.
Selon Jeune Afrique toujours, « des hommes armés avaient fait irruption dans le camp à bord de pick up, avant que des tirs ne soient échangés avec des militaires présents sur le site ».
S’en est suivi en mi-journée, un rassemblement de jeunes à la place de l’indépendance qui scandaient « des slogans favorables aux mutins de Kati ».
Outre le président et le premier ministre, plusieurs hauts gradés ont également été interpellés et en dépit d’un appel au calme lancé quelques temps avant par le premier ministre, les mutins déterminés ont mené leur projet à terme.
Dans la foulée, le président IBK a annoncé officiellement sa démission lors d’un discours filmé au camp Kati où il est toujours détenu, et diffusé sur les antennes de la télévision nationale.
J’ai décidé de quitter mes fonctions et toutes mes fonctions à partir de ce moment,
Peut-on entendre dans cet enregistrement qui circule sur la toile.
Ibrahim Keita a affirmé n’avoir d’autre choix que de se soumettre à la volonté de son armée en révolte, pour éviter que du sang ne soit versé.
Après le coup d’état
Les militaires qui ont pris le pouvoir avec à leur tête le Colonel Sadio Camara a annoncé « la création d’un comité national pour le salut du peuple ».
Pour le président de ce comité, le Colonel Assimi Goita :
Nous n’avons plus droit à l’erreur
En outre, il est prévu la mise en place d’une transition civile devant conduire à des élections « dans un délai raisonnable ».
La réaction de l’Elysée, de la CEDEAO, de l’Union Africaine et de plusieurs Chefs d’Etat fut immédiate.
Tous condamnent cet acte antidémocratique.
La CEDEAO a d’ailleurs pris une série de mesures à effet immédiat pour isoler le Mali.
Djouldé Marcus