Depuis les révélations sur la gestion scabreuse des admissions au récent concours de l’Ecole Nationale d’Administration et de Magistrature (ENAM), les recours se multiplient.
Comme l’on pouvait s’y attendre, les honnêtes citoyens camerounais élèvent la voix contre les pratiques non orthodoxes qui ont pignon sur rue dans la société camerounaise en matière d’admission aux concours de la fonction publique.
Après la publication des listes définitives des résultats de l’ENAM 2020, les critiques et dénonciations se multiplient.
Le “Mouvement 10 millions de Nordistes” par la voix de son porte-parole Guibaï Gatama, Directeur de Publication du journal l’Oeil du Sahel, « invite les candidats originaires des régions septentrionales (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) aux concours de l’ENAM 2020, à prendre l’attache de son porte-parole, dans le cadre du Recours Gracieux Préalable et éventuellement du Recours Contentieux qu’il entend coordonner pour le respect du quota règlementaire des 30% réservés aux candidats des régions septentrionales dans les concours administratifs ».
Une riposte communautaire qui ouvre la voie à d’autres contestations des résultats actuels jugés scandaleux par l’opinion publique au regard des 70% de réussite accordés aux deux régions du Centre et Sud, proches du pouvoir, au détriment des autres.
A côté de cette démarche des leaders du Septentrion au Cameroun, s’alignent certains candidats qui n’hésitent pas à décrier cette injustice notoire devenue anormalement réglementaire.
Le dénommé Ahmadou Yaya, originaire de Tignère dans le département du Faro et Deo, région de l’Adamaoua, répondant au matricule 20AGA8181 N°190 et admissible à l’oral au N°38 dans la Section Administration Générale a introduit un recours gracieux auprès du Ministre de la Fonction Publique Joseph Le pour contester la substitution de son nom par celui d’un homonyme absent de cette étape décisive de la sélection des candidats dans la prestigieuse école des hauts cadres de l’administration.
Devant le “glissement de nom” constaté en lieu et place d’un candidat absent de la phase écrite mais admis miraculeusement au final, il demande au MINFOPRA de réparer ce tort.
Au regard de l’ensemble de ces éléments, je vous prie Monsieur le ministre de prendre toutes les mesures utiles afin de revoir cet arrêté N°012960 en ce qui concerne le n°38 de la section Administration Générale, afin de me rétablir dans mes droits.
A écrit le plaignant à la haute hiérarchie.
En attendant la suite de ses recours gracieux des laissés pour compte dans ce nouveau scandale des admissions aux concours de la fonction publique du Cameroun devenus un sujet de tension sociale, les critiques se multiplient.
Notons que la récente publication des résultats des concours 2020 de l’ENAM révèle l’attribution de seulement 17,9 % de places aux candidats des régions septentrionales.
Ce qui contraste avec les textes en vigueur régissant l’équilibre régional dans la gestion des admissions aux différents concours administratifs.
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