La crise économique liée au dysfonctionnement sanitaire dans le monde en 2020 a touché plusieurs secteurs d’activités dans la Région de l’Adamaoua au Cameroun. Cependant, le secteur du Tourisme est le domaine qui a connu la plus forte perte. Pour mieux élucider les circonstances, Oumarou Sanda Aboubakar, Délégué Régional du Tourisme pour l’Adamaoua a répondu à quelques questions de CHATEAUNEWS.
Comment se porte le Tourisme dans la Région en période de maladie à coronavirus?
Avec l’avènement de la pandémie à coronavirus, le secteur du tourisme reste le plus touché. De manière générale, les promoteurs ont connu une crise financière sans précédents. Il y a eu un chômage technique. Néanmoins, ils se sont attelés à gérer avec efficacité et dans la continuité cette situation.
Quels sont les sites touristiques centraux de l’Adamaoua qui ont connu un impact négatif particulier suite à cette crise sanitaire ?
Il faut dire que la Région de l’Adamaoua regorge d’une grande diversité de sites touristiques. Mais les plus saillants sont : la falaise de Mbé, le Lac Tison, les Chutes de Tello. Ces principaux domaines touristiques sont viabilisés par le Ministère du Tourisme et des Loisirs.
Compte tenu de la situation inquiétante sanitaire, le taux de fréquentation est très bas et cela a causé le délabrement de ces sites dont la viabilité a dû être mis en marge pour mener un combat ferme contre la pandémie qui dévaste le monde.
Envisagez-vous une reprise des activités au sein de la délégation qui est sous votre tutelle ?
Pour le moment, il y a eu une reprise progressive des activités et nos partenaires qui sont les collectivités territoriales décentralisées sont entrain de prendre certaines mesures pour la relance des activités. Nous organisions des excursions dans nos sites touristiques car c’est notre mission principale et quotidienne.
Mais, avec les mesures de restrictions, ces entreprises ont été suspendues. Il faut à ce propos mentionner que, lors de la célébration de la journée mondiale du Tourisme le 27 septembre dernier, nous étions à la falaise de Mbé.
Hôtel-Covid, cette mesure prise par le gouvernement afin de mettre en isolement les cas détectés, les promesses d’indemnisation et de prise en charge des personnels a-t-elle été respectée ?
En ce qui concerne les différentes réquisitions que l’autorité administrative a eu à faire pour le confinement, nous avons juste eu à faire des démarches pour que l’Hôtel Transcam soit mis en disponibilité. En en ce qui concerne les factures, cette structure hôtelière est autonome et je pense qu’elle est entrée en possession de ses droits.
Quel bilan faites-vous des activités touristiques dans la Région de l’Adamaoua au compte de l’an 2020 ?
Revenant au bilan annuel, il faut noter que cette crise commence effectivement au Cameroun au mois de mars. Donc, de ce mois au mois d’août, voire septembre, les activités étaient très irrégulières. Et quand on fait une synthèse de nos statistiques, le taux de réalisations de nos projets et objectifs est très bas.
Il y a eu des licenciements, des congés techniques et autres, mais, depuis le mois d’octobre, il y a eu une reprise progressive des activités. Le taux de fréquentation dans les chambres peut aller à plus de 50%. Le taux de fréquentation des nos structures d’hébergement dans la ville était presque inexistant aux mois de juin et juillet. On parle de 5% à peine.
Quelles perspectives pour l’année 2021 ?
Si les conditions sont réunies, on a prévu de faire aux mois de novembre, et au plus tard en décembre, des campagnes de promotion pour dire que désormais, la Région de l’Adamaoua soit fréquentable.
Et toutes les dispositions sont prises pour que les touristes soient en bonne santé dans les établissements de restauration, d’hébergement et autres.
Nous sommes optimiste quant à la réactivation des activités en 2021. Nous espérons que les choses reviennent comme d’habitude d’ici janvier au plus tard.
Propos recueillis par Glasse Nyangono