Un scandale de commerce des restes humains secoue le département du Mbéré et soulève des questions sur l’ampleur du phénomène de déperdition de la jeunesse camerounaise.
Six élèves du Lycée Bilingue de Meiganga parmi lesquels un élève de classe de Terminale ont été appréhendés par la brigade territoriale de la compagnie de gendarmerie. Ces derniers se rendaient dans la ville de Bertoua dans l’intention de vendre des ossements humains.
Lors de leur exploitation par les éléments de la gendarmerie, les 6 adolescents vont passer aux aveux.
L’un de ces jeunes devenus malfrats de bas étages confie aux enquêteurs que c’est pour s’acheter des vêtements et mener la grande vie qu’ils ont décidé de se livrer dans ce commerce honteux.
Les 6 prévenus vont conduire ensuite les éléments de la gendarmerie au cimetière afin de montrer comment ils déterrent les corps.
D’après une source proche du dossier, les enquêteurs cherchent à déterminer l’étendue des ramifications.
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que nous sommes en présence d’un vaste trafic dans lequel sont trempés les enfants. Les élèves écroués à la gendarmerie ne sont que la partie visible du vaste réseau. Le fléau est profond,
Révèle une source sécuritaire
Preuve que les élèves arrêtés ce jour sont habitués à ce trafic, des sommes énormes ont été retrouvées dans leurs téléphones.
Si l’un des suspects arrêtés est issu d’une grande famille bien connue dans la ville de Meiganga, du côté de certains parents, c’est la stupéfaction. Une maman éplorée a déclaré être en deuil en se vêtant d’une tenue sombre de triste circonstance.
Ce commerce d’un autre genre très lucratif prend de plus en plus de l’ampleur. Et la Région de l’Est, destination finale des adolescents, est considérée comme l’épicentre de ce trafic.
Dans un environnement fortement influencé par la recherche du gain facile, de plus en plus des personnes se livrent à toute sorte de trafic, quitte à recourir aux crimes rituels pour s’attirer richesse et pouvoir. Les pouvoirs publics auront du pain sur la planche pour un démantèlement total du réseau.
Entretemps, la jeunesse camerounaise a du mal à partir avec cet amour accru de la vie facile, des réseaux et de la corruption aussi bien matérielle que morale.
Comme qui pourrait le dire, le fer de lance de la nation qui devait être son socle futur est rouillé pour le cas du Cameroun. Ô Cameroun, où va ta jeunesse ?