Le père, la mère et les enfants sont tous à l’œuvre pour rendre cette opération fructueuse.
La pêche au barrage est l’une des activités qui pour les Africains, reste une coutume mais aussi un moyen d’attraper du poisson d’eau douce destinée à la consommation ou à la vente.
Beaucoup plus pratiquée par les femmes, aujourd’hui c’est un cas particulier pour cette famille, qui trouve en cet instant un moyen d’enseigner certaines astuces de pêche à leurs enfants mais aussi le bonheur de passer du temps en famille.
La Pêche par barrage des eaux de rivières ou marigots est souvent pratiquée à Ngaoundéré en saison sèche car à ce moment les cours d’eau tarissent.
C’est une pratique où l’on bloque les exutoires des marais par des barrages de terre, de troncs d’arbres morts et même d’herbes,
déclare la mère de la famille qui évacue l’eau tout en chantant pour appeler le poisson, fructifier l’énergie déployée et permettre aux enfants de s’amuser.
Les barrages ainsi formés sont laissés en place pendant plusieurs heures ; ce qui donne au pêcheur le temps d’assécher l’étang et de capturer les poissons. L’eau est alors évacuée grâce à des récipients et les personnes qui la transporte de l’autre côté du barrage afin de vider l’étang qui a été ciblé.
Ainsi l’on resterait muni d’une nasse pour capturer les poissons. L’opération nécessite de la patience car ce n’est pas un exercice évident. Les enfants très enthousiastes pour cette école de la vie se donnent à fond pour enlever toute l’eau de l’étang.
La pêche au barrage du 11 février 2021 va très vite prendre fin car l’un des barrages ne va pas résister à la pression de l’eau qui arrive à une vitesse des plus rapides ; fin de la pêche ! Bilan de l’effort, quelques poissons chats ramassés à la nasse qui feront l’objet d’un bon mets appelé « Ndomba » ou papillote de poisson.
Exercice aussi sportif que ludique et pédagogique ; tout le monde a appris et a pu manger du poisson frais. Une fête de la jeunesse pas comme les autres, une célébration de la jeunesse très particulière.