Un homme simple, au sens noble du terme, unique, à l’écoute des autres, compétent… avec bien d’autres qualités humaines que j’oublie aujourd’hui !
Le président Bernard était un exemple !
Toujours dans l’action, ne se dégageant pas de ses responsabilités, faisant face à l’adversité ou à la difficulté, avec toujours cet esprit constructif. Ces initiatives ont laissé une véritable tache indélébile dans l’histoire du mouvement associatif au Cameroun :
- Le journal mensuel La Voix du Paysan, fondé en 1988, pour former et informer les agriculteurs et aviculteurs.
- La création en 2003 de l’ACDIC (Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs), avec à l’appui de victoires remportées grâce à la force des arguments notamment l’interdiction de l’importation du poulet congelé de l’Union Européenne.
Bernard NJONGA, activiste ingénieux, a fait émerger des nouveaux modes de contestation : - des opérations «coup de poing ». On se souvient en juillet 2016 du déversement de près de 15 000 œufs à couver devant le ministère de l’Elevage à Yaoundé pour exiger la réouverture des marchés de vente de poulets après la crise de l’épizootie de grippe aviaire.
- L’occupation de l’espace médiatique, avec la libéralisation du paysage audiovisuel camerounais la fin des années 90, il a vite su mobiliser le pouvoir des médias pour faire entendre sa cause.
La société civile camerounaise perd un grand pilier. Mon association, la Fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO), tient à exprimer sa reconnaissance pour l’ensemble du chemin parcouru et le travail accompli, depuis ces trente dernières années par le charismatique Bernard NJOGA. Il a su susciter et préparer la relève. La FOCACO a vu ses capacités être renforcées lors de sa participation à l’atelier sur la promotion de la consommation des produits locaux organisé par l’ACDIC à Yaoundé le mercredi 4 Avril 2018.
Camarade Bernard NJONGA, était un combattant consciencieux pour une société civile camerounaise crédible et efficace. Il a ardemment travaillé pour son émergence.
Sa disparition n’est pas seulement une perte pour la communauté camerounaise, mais également une grande pour l’Afrique centrale et l’Afrique dans son ensemble.
Le président Bernard NJONGA a œuvré sans compter pour défendre et promouvoir les intérêts des populations camerounaises. Il nous a tracé et ouvert la voie, à nous maintenant de continuer son action dans cet esprit. Ses efforts et son immense travail ne resteront pas vains.
Au nom de la FOCACO et en mon nom, nous présentons à son épouse, sa famille ainsi qu’à ses proches, nos sincères condoléances.
Alphonse AYISSI ABENA
Président exécutif FOCACO