A la place de l’indépendance de Ngaoundéré, transformée en un gigantesque marché de moutons, des milliers de bêtes attendent d’être vendues.
C’est l’un des nombreux sites de vente créés à l’occasion de la fête du sacrifice. Iya Ibrahim, venu de l’Extrême-Nord avec son troupeau et qui est commerçant depuis 10 ans a des bonnes raisons d’être inquiet de la morosité ambiante du marché cette année 2021.
Je suis à Ngaoundéré depuis 3 jours, mais je n’ai vendu que 7 moutons. Les gens se plaignent qu’il n’y a pas d’argent pour payer les moutons,
se désole-t-il.
Au grand marché de Ngaoundéré qui connait une fréquentation importante puisque considéré comme l’épicentre du commerce des moutons, c’est le même constat.
Les potentiels acheteurs qui se comptent en petit nombre s’engagent dans des marchandages interminables.
J’ai acheté ce mouton à 75 milles. Au départ il l’avait taxé à 150 mille. Finalement, nous avons trouvé un juste prix,
se félicite Oumarou Malam.
Malgré l’abondance des moutons et la présence des clients, pour les commerçants ce n’est pas la fête. Alors qu’on s’achemine vers le moment fatidique, l’inquiétude gagne le cœur des vendeurs.
Mais ces derniers gardent espoir puisque beaucoup préfèrent attendre le dernier moment pour s’offrir le bélier.
Et en attendant le moment tant attendu de l’immolation du bélier et des réjouissances, beaucoup de fidèles continuent d’observer le jeûne durant les 9 premiers jours du dernier mois du calendrier hégirien ou encore le jour de Arafat comme recommandé par le saint Coran.