Voudriez-vous-nous présenter Hawaii Group ?
Hawaii Group est une société à responsabilité limitée unipersonnelle. Pour le moment, nous exploitons cinq bâtiments dont un bâtiment fermé et automatique destiné pour l’élevage de poulet en batterie californienne et nous avons 4 bâtiments qui font dans l’élevage au sol. Pour le moment nous avons presque 30 000 sujets qui produisent en moyenne 22 000 œufs par jour.
Hawaii Group produit-il aussi des poulets de chair ?
Pour le moment, nous avons expérimenté 3 bandes de chairs ; et ceci depuis 2018. Mais nous sommes encore à la phase expérimentale. Nous comptons lancer véritablement en 2022 et nous sommes en train de voir dans quelle mesure faire carrément que le poulet prêt à cuire puisse atteindre la ménagère, comme l’appelle de ses vœux le Ministre Taïga.
Est-ce que les effets du Covid-19 se sont faits ressentir ?
Effectivement les effets de la pandémie mondiale du coronavirus se sont faits ressentir à notre niveau parce que nous avons fait face à un moment donné à une pénurie de poussins d’un jour. C’est vrai qu’il y avait aussi la grippe aviaire qui s’était déclarée en Europe de l’Est en février 2020 et ça a impacté nos productions. Mais nous sommes en train de relancer.
Quelle appréciation faites-vous de l’accompagnement par le MINEPIA ?
Le Ministère de l’élevage des pêches et des industries animales a toujours été à nos côtés et je peux même dire que c’est eux qui nous ont encouragés pour qu’on arrive à ce stade de production.
Parce qu’ils nous ont accompagné, surtout en ce qui concerne les autorisations administratives et aussi des conseils pour ce qui est de la biosécurité qui est un élément très important. Ils nous ont conviés à tous les ateliers, toutes les formations qui ont été faites soit directement par le MINEPIA soit par les partenaires au développement.
Comment voyez-vous l’avenir de la filière avicole dans l’Adamaoua ?
La filière avicole est vraiment porteuse. C’est un métier d’avenir dans la Région de l’Adamaoua. Vous savez avec les facilités qu’offrent le gouvernement du Cameroun, l’aviculture aujourd’hui peut être considérée comme un grand secteur économique dans le domaine de l’élevage.
Et comme l’a rappelé le Ministre Taïga, la région de l’Adamaoua ne sera plus seulement une zone d’élevage bovin par excellence, mais aussi un hub pour l’aviculture, les poussins d’un jour, les œufs de table, les poulets de chairs et d’autres produits dérivés. Il y a de la place pour tout le monde. Il faut simplement travailler et faire confiance au gouvernement de la République du Cameroun.
Peut-on avoir votre regard sur le marché des œufs ?
Faut le reconnaitre, le marché n’est pas fermé. Il est ouvert à tous les opérateurs du secteur car la demande est forte. C’est vrai que par moment nous avons connu des cas de surabondance sur le marché, mais c’est lié à des périodes bien circonscrites.
Pendant les vacances par exemple, nous observons une baisse des ventes et ça s’explique, quand les élèves ne sont pas à l’école et ça coïncide aussi avec la récolte de nos cultures vivrières.
Avez-vous des doléances particulières ?
La principale doléance que nous avons ici, c’est l’instabilité de l’énergie électrique et l’autre doléance, ce que le gouvernement puisse venir en aide à la filière pour que les Camerounais eux même puissent rendre disponible les poussins d’un jour afin qu’on ne dépende pas de l’extérieur.
Propos recueillis par Boubakary Moussa