A chaque sortie des coéquipiers de Vincent Aboubakar, les principales artères de Ngaoundéré sont prises d’assaut par des jeunes qui se livrent a toutes sortes d’excès sur leur moto. Klaxons, effets sonores, dégradation de la chaussée, tous les moyens nuisibles sont mise en œuvre pour faire la démonstration. Un laisser aller toléré jusqu’ici par les pouvoirs publics dans
l’euphorie de la grande messe du football africain, mais qui a des lourdes conséquences. « Ces jeunes sont là pour créer le désordre uniquement. Ils profitent de ce
moment de joie pour les camerounais pour semer les troubles» s’indigne Yaouba Moto Taximan pour perturber la joie des fans. Face à la montée en puissance de ce phénomène au fil des matchs du Cameroun, les pouvoirs publics au niveau local montent au créneau et tentent d’y remédier. « Il faut identifier les fauteurs de trouble. Il y’a des conducteurs de moto taxi responsables. Les jeunes qui font cela, sont des jeunes irresponsables. Le plus souvent ce ne sont même pas des conducteurs de moto taxi. Voilà pourquoi aujourd’hui nous avons opté pour la sensibilisation. Nous allons identifier ces mauvaises graines et ces mauvais moto taximen. » Confie Abdouraman Délégué Départemental du Transport de la Vina.
Les campagnes de sensibilisation et les menaces à peine voilées suffiront-elles à calmer les ardeurs des jeunes motards? Difficile de répondre par l’affirmative au regard de la culture de la tolérance de la force publique dont ils profitent. «Chaque ville a sa façon de célébrer les succès de ses héros. Nous à Ngaoundéré c’est en jouant sur la moto que nous montrons notre patriotisme » affirme de manière laconique Abdou. Mais les fêtards d’autres régions ne mettent pas en danger la vie de leurs concitoyens
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A trop vouloir prendre le chemin de la corruption pour arriver à ses fins, le retour au réel est parfois...