Quelle leçon retenir des assises ?
Nous avons débattu sur le rôle des chefs traditionnels à l’initiative de Monsieur le préfet de la Vina. Nous sommes vraiment très ravis, nous avons été éveillés parce qu’il y’a beaucoup de conflits agropastoraux que nous rencontrons dans nos localités. Il y’a des problèmes auxquels nous faisons face au quotidien dans notre fonction. Quelques fois, ces chefs ne savent pas qu’ils sont dans l’erreur. L’Etat nous a réuni aujourd’hui pour nous enseigner. Nous avons retenu la leçon comme, la façon de gérer les conflits agropastoraux. Il y’a aussi certains chefs qui sont entrain de brader les terrains de l’Etat surtout le domaine national. Quelques fois ils attaquent même le domaine privé de l’Etat, là où il y’a déjà un titre foncier. Les gens sont entrain de vendre, de s’installer sur le terrain de l’Etat. Aujourd’hui, tous les chefs présents rentreront chez eux pour ne plus répéter les mêmes erreurs.
Quels sont les problèmes auxquels ?
vous êtes confrontés au quotidien dans la gestion de votre chefferie ?Je peux citer les dépravations des mœurs, la délinquance juvénile. Ces deux problèmes qui me tiennent beaucoup à cœur. Vous voyez les jeunes qui ne veulent plus aller à l’école et quelques fois, il n’y’a plus une bonne connexion entre les parents, les enseignants et les élèves .
Votre chefferie est-elle à l’abri du phénomène des ventes illicites de terrain?
Je suis l’un des très rares chefs qui ne gèrent pas des conflits fonciers. Parce que j’ai tiré les leçons à partir de l’expérience de mes voisins qui ont eu ce genre de problèmes. Je ne gère pas les problèmes des conflits fonciers, parce que je sais ce que je fais. Parce que je refuse d’intervenir sur un sujet qui ne me regarde pas. Il y’a un cas de conflit où un homologue voisin a failli faire la prison parce qu’il a vendu un terrain à quelqu’un qu’il ne connait même pas et l’affaire a été deférée au tribunal et c’est de justesse qu’il s’en est tiré