La création des comités de vigilances, dans les quartiers pour lutter contre l’insécurité a remis au-devant de la scène les chefs traditionnels et leurs rôles dans l’accompagnement des pouvoirs publics dans leur mission de protection des personnes et de leurs biens. Ces groupes d’autodéfense munis des lampes torches, gourdins, bâtons… et qui sillonnent les coins et recoins des quartiers la nuit tombée, sont placés sous l’autorité de l’institution de la chefferie traditionnelle. En dépit de ce coup d’éclat salutaire, les quelques 365 chefferies traditionnelles de 3ème degré reparties dans les 8 arrondissements que compte le département de la Vina n’ont pas une bonne réputation au sein de l’opinion publique. Comme en témoignent les nombreux conflits fonciers pendants dans les tribunaux et dans lesquels les chefs traditionnels sont en première ligne.
Face à cet état de fait, le préfet de la Vina qui vient de fêter son premier anniversaire à la tête de ce département va en guerre contre la vente anarchique des terrains, les pillages du domaine national, les braderies du patrimoine de l’Etat et les ventes illicites des espaces pour lesquels les chefs traditionnels assurent le premier rôle. Lors d’une rencontre tripartite entre les autorités administratives, traditionnelles et les forces de maintien de l’ordre, Yves Bertrand Awounfac a pointé du doigt des responsabilités que ni ses collaborateurs encore moins les chefs traditionnels ne veulent reconnaitre. Des faits et des vérités inavouables qui ont contraint certains responsables à prendre en compte cette réalité. Nous avons une part de responsabilité dans les conflits domaniaux. reconnait Ahmadou Tidjani chef de quartier Mayo Ndjarandi-Somino et président de l’association des chefs traditionnels de Ngaoundéré 1er. A l’aube du renforcement du pouvoir des collectivités territoriales décentralisées, certains observateurs estiment qu’il est temps de doter les institutions traditionnelles d’une saine organisation et des règles qui doivent s’appliquer à la désignation et aux mécanismes de succession. D’où l’appel formulé pour une réforme de cette institution garante des us et coutumes du terroir. Nous demandons à l’Etat de penser à faire en sorte que les chefferies traditionnelles jouent pleinement leur rôle. Nous sommes aujourd’hui dans une période marquée par la mise en place de la décentralisation. Cette décentralisation doit également aider les chefs traditionnels . Dixit Ahmadou Tidjani.
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