« oh feu, oh feu oh » Tel sont les paroles qui ont alerté le voisinage de la famille Kombo Bouba à Ngaoundéré. Le drame s’est produit au camp camrail, secteur dit camp en bois. En effet, un bâtiment de deux appartements prend feu alors que la victime a décidée de mettre fin à la vie de sa progéniture. En effet, selon les sources proches du défunt, la victime aurait lui-même déclenché l’incendie qui l’a plongé dans un sommeil éternel. Il aurait lui-même fermer la porte et mis le feu dans la maison. Le petit Patrice sera sauvé de justesse par son oncle et le voisin de la fournaise.
D’après les témoignages recueillis auprès de sa fille Nicole Boukou, il s’agit d’un incendie suicidaire « mon père et ma mère avaient des problèmes. En effet depuis vendredi le 4 février, il nous a tous chassé de la maison et nous sommes partis avec ma mère chez ma tante, la petite sœur de ma mère, qui habite non loin de là. Il a donc demandé à ma mère de revenir à la maison avec ses enfants après l’intervention de plusieurs personnes pour résoudre leurs problèmes. Mais, elle, en ayant peur d’être battu, elle a seulement envoyé les enfants qui ont passé la nuit avec lui ici à la maison. Le matin, il a fermé la porte sur les enfants, il a dit qu’il va bruler mes deux petits frères. Notre dernier né ainsi que l’avant dernier né et il les a déshabillé et verser l’essence sur eux. Depuis vendredi dernier, 4 février, ma mère ne dort même pas ici. Il l’a chassé. Elle est au courant de ce qui se passe depuis qu’il a mis le feu. Elle est venue voir et elle s’est évanouie. Si mon oncle ne venait pas, il devait seulement tuer les deux enfants là. » Confie-t-elle sous le coup de l’émotion.
La tragédie qui défraye la chronique ce 12 février au camp camrail aurait débuté le 3 février dernier, selon un proche parent du défunt « Nous l’avons trouvé ici, assis dans son salon après que sa femme soit venue se plaindre. On lui a donc dit que les problèmes ne sont pas bien. Il nous a par la suite amené au bar, pensant alors qu’il aurait pu s’ouvrir et parler entre hommes, il ne le fera pas jusqu’à notre retour ». Une réaction qui vient faire part de certains troubles apparemment psychologiques chez la victime qui répondait par des versets Bibliques sans rapport avec la situation qui prévalait dans son foyer « il citait des versets bibliques quand on lui posait des questions. Il ne disait rien de sensé. » Répliqua sa fille Nicole.
Selon le les voisins, la victime était un violent qui battait sa femme régulièrement. La femme était tout le temps battu par son époux, et à la moindre intervention du voisinage, il faisait usage d’un couteau ou d’une machette pour menacer ceux-ci.
La scène qui se produit ce samedi matin serait donc la goutte d’eau qui a débordé le vase. Monsieur Kombo Bouba Cimion ne s’en ira pas en cendre tout seul. Sa maison, sa moto et La maison du voisin, monsieur Minkoulou Amougou Estache seront également emporté par la flamme. Si monsieur Minkoulou et son petit frère Amougou, étudiants ont pu sauver certaines de leurs affaires avec l’aide des voisins, rien ne sortira plus de la maison de monsieur Kombo Bouba, car, lui-même refusera de se faire aider. « Après que mon oncle et le voisin aient sauvé mes deux derniers petits frères, il a bloqué la porte, a versé une bouteille d’essence sur sa moto et partout dans la maison. Ensuite il est allé s’enfermer dans notre chambre où il était assis sur notre lit lorsqu’il a allumé le feu au salon. On lui a demandé d’ouvrir la fenêtre qu’il a bloquée avec la planche de l’intérieur mais il a refusé. Quand la fumée a commencé à rentrer dans la chambre, il s’est mis à tousser et ne répondait plus. Quelques minutes plus tard nous avons vu du sang qui coulait vers l’extérieur de la maison. Il était déjà mort » renchérit Nicole Boukou.
La police, la gendarmerie nationale, le sous-préfet de Ngaoundéré deuxième représenté et du procureur de la République représenté par son 5ème substitut sont allés faire l’état des lieux afin d’apporter une expertise et connaître les causes de cet incendie. L’intervention des sapeurs-pompiers aura permis de stopper la propagation des flammes vers les autres bâtiments. Peut-être faut-il revoir les matériaux de construction qui sont utilisé pour les résidences du camp en “bois “.
Une bouteille d’essence, une tragédie. Le petit Patrice a été sauvé des griffes d’un père qui a des tendances suicidaires, mais il ne le verra plus jamais. La veuve épeurée se demande certainement ce qui aura poussé son conjoint à de telles extrémités. Au paradis ou en enfer, Kombo Bouba Cimion ne se relèvera jamais de ce sac mortuaire qui l’a conduit à la morgue de l’hôpital régional de Ngaoundéré.