En marge des célébrations de la 37eme édition de la journée internationale de la femme, la parlementaire jeune analyse la situation de la femme non sans proposer des pistes d’auto détermination.
Pouvons – nous d’entrée de jeu en savoir plus sur votre honorable personne ?
Je me nomme Haouaou Dahirou Ashraf. Je suis originaire de la région de l”Adamaoua, département de la Vina, j’ai 27 ans. J’ai fait mes études primaires à l’école privée protestant de Ngaoundéré, cursus secondaire au collège Saint Eugene de Mazenod et les études supérieures à l’université de Ngaoundéré. Je suis titulaire d’un BACCALAUREAT D et d’un master 2 en biologie animale option parasitologie, actuellement doctorante à la faculté de sciences de l’université de Ngaoundéré. Députée jeune de la Vina 2022 et entrepreneure.
Quels regards portez- vous sur la journée accordée à la femme, qui demeure vulnérable dans notre pays et particulièrement
le Septentrion ?
D’après le thème de cette année, selon moi, l’égalité est un droit fondamental de la personne humaine quels que soient son sexe, ses origines, sa culture. Dès lors, comment comprendre la situation dans laquelle se trouvent les femmes au Cameroun en général et le Septentrion en particulier ? Des femmes sont victimes de discrimination, violences, mariage forcé etc….. Et c’est un réalité au Septentrion les femmes manquent d’éducation. Donc d’après moi, mon regard sur la journée de la femme est une issue pour donner la possibilité à toutes femmes de se défendre, s’éduquer, de travailler. J’ajouterai en parlant d’égalité ici que c’est la cohabitation en harmonie pour un vivre ensemble meilleur. Mais, il faut arrêter la marginalisation de la femme.
Pourquoi avoir initié la causerie éducative en faveur des jeunes et filles surtout ?
J’ai pris l’initiative d’organiser cette causerie éducative surtout pour la jeune fille parce qu’en tant que représentante de la jeunesse d’une localité, mon devoir est d’écouter mes jeunes sœurs surtout pour recenser les problèmes afin de trouver une solution ensemble car certaines personnes meurent en silence et veulent rester dans leur zone de confort parce qu’elles ont peur. Donc cette causerie a permis à certaines de s’exprimer, d’acquérir certaines compétences afin de s’épanouir surtout dans le domaine socio-économique. Et ayant une plateforme (The amasing woila, qui fait dans les formations, consulting, promotion) mon équipe et moi avec la collaboration de Zenab Bint Oumar et Abdelrazak Abouna, nous avons mené à bien cette causerie et ces ateliers.
Quels enseignements tirer des échanges et travaux ?
Savoir écouter et échanger, acquisition de compétences sont les mots clés à cette question. Nous avons fait une formation à l’initiation à l’entrepreneuriat, marketing et savonnerie. Ces jeunes filles et quelques garçons sont sortis satisfaits car ça se lisait sur leurs visages. Et c’est extra.
Pensez – vous qu’il y ait du changement positif à l’égard des droits des femmes ?
Pour moi oui, avec le manque de travail et les femmes qui sont marginalisées au Septentrion, j’ai apporté ma pierre à l’édifice pour réduire aussi minime que soit, le taux de chômage au sortir de cette causerie et de ces ateliers. Elles veulent se lancer dans l’entreprenariat en marketing digital comme tout se passe sur internet maintenant donc comme j’aime toujours dire “tu ne trouves pas un emploi, créé-le”
Face aux difficultés rencontrées par les femmes dans le Septentrion quels conseils et solutions donnerez-vous?
Ce que je peux dire ce qu’elles doivent se battre pour réussir. Ça commence par la sortie de leur zone de confort, qu’elles essayent de nouvelles expériences. Elles verront le plus difficiles c’est oser mais après tout coule à flot si elles trouvent quelque chose qu’elles aiment, qu’elles fassent de ça un métier car il faut être passionné’ par ce que nous faisons pour mener toujours à bien ces activités et moi à mon niveau je suis disposée à écouter, former et aider à mon niveau durant mon mandat
Les femmes et jeunes sont réputés peu entreprenants dans le Septentrion, ce qui freine le développement local. A ce titre, y a-t-il des actions entreprises dans le sens de les dynamiser ?
Les séances de travail avec ces dames, des séminaires, des activités et des causeries vont pousser ces gentes dames à entreprendre. Dieu merci le Septentrion se réveille. Je regarde des initiatives partout à Garoua (woila ecrit) Maroua (Ojecad, la roue, Opaff) avec qui nous somme en partenariat à ” The amazing woila, Sahel influenz lab, qui est à venir dans la ville de Ngaoundéré et sur notre plateforme. Il y a des mini entreprises locales à qui nous avons fait la promotion sur nos média sociaux. Donc tout ce qui reste c’est faire ce que j’ai cité plus haut.
L’autonomisation socio-économique des femmes pour vous passe par quoi ?
Pour moi, c’est d’abord l’éveil des consciences en passant par des séminaires et causeries ensuite des formations entrepreneuriales afin de créer leurs entreprises et atteindre l’autonomie socio-économique.
Votre mot de fin !
Jeunes du Septentrion, c’est l’heure du changement s’il n’y a pas du travail, créez des emplois, déployez-vous dans tout le pays car la jeunesse est le fer de lance de la Nation. Le changement c’est toi, c’est moi c’est nous, soyez bénis, bonnes fêté de la femme au dames.