La mort de l’enseignant Hamidou qui a été connu du grand public par le mouvement OTS attriste la communauté nationale. Une tragique nouvelle qui fait craindre un durcissement du mouvement des grévistes choqués par sa disparition. “Message aux enseignants, aux élèves et aux parents. Il faut rendre hommage à Hamidou. Mais il faut relativiser. Hamidou est mort de maladie.”, a publié un citoyen. Beaucoup ont relayé l’information par solidarité pour celui qui, il y a quelques jours encore recevait des félicitations de Joseph Le, Ministre de la fonction publique et de la réforme administrative.
Son cas a choqué d’autant plus qu’à près 10 de loyaux services, il décède dans la précarité avec pour seul reconnaissance de son abnégation un acte d’intégration. “C’est triste ce que nous venons d’apprendre. Oh Hamidou ! Tu nous quittes sans avoir vu le fruit de tes nombreuses années de carrière. Que ton âme répose en paix”, déplore un collègue chagriné. L’avancement du dossier de ce soldat de la craie est à mettre à l’actif du mouvement “On a trop supporté”. Une révolte des enseignants qui sollicite une amélioration de leur statut et conditions de travail. Le gouvernement devant l’ampleur de la crise s’est saisi du problème et des tentatives de solutions sont annoncées pour essayer d’endiguer le malaise qui tend à se généraliser.
La situation qui perdure affecte énormément le milieu éducatif et aux dernières nouvelles, élèves et parents sont descendus dans la rue exiger des solutions. Bien que des manœuvres d’instrumentalisation se multiplient, l’OTS reste ferme pour un changement de la condition de l’enseignant camerounais. Après la crise anglophone qui a fait les dégâts que l’on sait suite à la mauvaise gestion des revendications, les propositions de l’action craie morte qui paralyse les établissements depuis plusieurs semaines inquiètent.
L’OTS dans son communiqué a salué la mémoire du professeur d’EPS Hamidou qui quitte le combat sans son salaire. En mémoire de son sacrifice pour la jeunesse, il est temps de sensibiliser et accélérer la recherche de solutions aux problèmes des enseignants. Les enseignants ne veulent ni la guerre ni le désordre. Ils réclament simplement leur dû et plus de considérations. Les décisions du chef de l’État Paul Biya sont plus que jamais attendues sur ce sujet brûlant.