Après le commandement efficace de la première région de gendarmerie à Yaoundé, capitale politique, le fils prodige de la région du château d’eau se voit confier une nouvelle mission de la plus haute importance. Sur très hautes instructions du Chef de l’État Paul Biya à travers le décret présidentiel du 14 juillet 2022, le Général de Brigade Housseini Djibo est nommé Commandant de la cinquième (5e) région de Gendarmerie. Au cœur de la crise anglophone, avec la multiplication des attaques des sécessionnistes ambazoniens, le gendarme vétéran va en guerre. De sa base de Bamenda, chef-lieu de la région du Nord-ouest, il va mettre sa riche et fructueuse carrière militaire au service de la sécurisation des personnes et des biens. Le Président Biya en lui confiant cette mission de la plus haute importance sait pouvoir compter sur son sens de l’honneur et de la fidélité au combat. Respecté, voire craint pour son dévouement, le Général de brigade Housseini Djibo est un homme qui n’a reculé devant aucune des multiples responsabilités qui lui ont été assignées jusqu’à présent. En première ligne de la lutte antiterroriste dans le cadre de la crise anglophone, sa maîtrise du terrain lui sera un précieux atout. Au front face aux ambazoniens, les groupes des différentes garnisons et brigades connaîtront un nouveau redéploiement.
Le soldat est un habitué des grandes missions. Relevons que, Housseini Djibo, aujourd’hui Général de la nation, est l’un des premiers instructeurs à la création du Bataillon d’intervention rapide (B.I.R). Il a roulé sa bosse aux côtés du feu Général israélien Sirvan Avi, ayant mis en place cette unité d’élite de nôtre armée. C’est donc un stratège du ministère de la défense, pétri d’expérience dans la formation et la gestion des troupes, qui débarque dans le NOSO. Sa hiérarchie, notamment le ministre délégué chargé de la défense, Joseph Beti Assomo et le secrétaire d’État en charge de la gendarmerie Yves Landry Galax Etoga savent pouvoir compter sur ses qualités pour rétablir l’ordre, la paix et la sécurité dans cette zone de haute tension. Sa nomination intervient quelques jours après l’annonce d’un fait d’arme majeur à travers la neutralisation du fameux leader des Red Dragons du Lebialem, le pseudo général Field Marshal qui était une terreur pour les populations. L’homme avait à son actif l’assassinat de plusieurs soldats et de nombreux crimes odieux perpétrés. Un acte de bravoure justement mené par les éléments du BIR que le haut gradé affectionne tant.
Duo de guerriers au front de la crise anglophone
Parmi les responsables dans les services centraux et déconcentrés du ministère de la Défense nommés récemment, figure un autre vétéran de la guerre au Cameroun. Il s’agit bien du Général de Brigade Bouba Debekreo qui commandait précédemment le secteur numéro 1 de la Force Multinationale Mixte de la Commission du Bassin du Lac Tchad (FMM). Le regroupement de ces deux forces de l’armée au combat dans la région militaire secouée par la crise anglophone constitue un fait marquant. Cela pourrait constituer un tournant décisif dans la bataille contre les milices ambazoniennes. Le Général de Brigade Bouba Debekreo a été promu à la tête de la cinquième région militaire à Bamenda dans le Nord-Ouest du Cameroun. Après la lutte contre Boko Haram, il a de nouveau été sollicité pour sur cet autre front qui cristallise pour l’heure les attentions.
Les résultats de ce tandem avec le Général de brigade Housseini Djibo aux commandes de la cinquième région de Gendarmerie ne vont certainement pas tarder à se faire ressentir sur le terrain. La région du Nord-Ouest dont Bamenda la principale ville, est l’épicentre de la crise anglophone, devrait voir, dans les prochains jours la montée en puissance de l’armée. La combinaison de ces deux expériences du B.I.R (unité d’élite de l’armée camerounaise) et de la Gendarmerie nationale est un grand coup stratégique du Chef de l’État. Les deux ont bâti leurs réputations au front de la lutte contre le terrorisme sur différents théâtres d’opérations. Joint au téléphone, le Général de brigade Housseini Djibo qui dirigeait la première Région de Gendarmerie, dit qu’en tant que soldat, il est prêt à accomplir toute mission qui lui est confiée.