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Le sommet de Nice représente une occasion cruciale pour les dirigeants mondiaux de se pencher sur l’urgence de la préservation des océans. Cette conférence, organisée sous l’égide des Nations unies, se veut un catalyseur de changements significatifs, allant au-delà des simples discours. Alors que les petits États insulaires et les ONG attendent des actions concrètes, plusieurs questions brûlantes sont à l’ordre du jour. De la création de nouvelles aires marines protégées à la ratification du traité sur la Haute Mer, chaque décision prise pourrait influencer considérablement l’avenir de nos océans. Ce sommet est un appel à l’action, demandant des engagements fermes de la part des nations présentes.
La nécessité de nouvelles aires marines protégées
Les aires marines protégées (AMP) sont au cœur des discussions de ce sommet. Actuellement, elles couvrent 8,36 % des océans, mais l’objectif mondial est d’atteindre 30 % d’ici 2030. La création de nouvelles AMP devrait être annoncée à Nice, permettant ainsi de franchir la barre des 10 % de protection. Cependant, la quantité ne suffit pas. Les ONG insistent sur la qualité de la protection, car dans de nombreux pays, les AMP ne respectent pas de règles strictes, autorisant des pratiques destructrices comme le chalutage de fond. Il est essentiel que les nouvelles AMP soient accompagnées de mesures rigoureuses pour garantir leur efficacité. La France, par exemple, ne protège que 0,1 % de ses eaux avec des niveaux de protection élevés, un chiffre qui doit impérativement croître.
La ratification du traité sur la Haute Mer
Un autre point central est la ratification du traité sur la Haute Mer, signé par 110 États en 2023. Ce traité vise à protéger la vie marine dans les eaux internationales, situées au-delà de 370 km des côtes. À ce jour, seulement 32 pays et l’Union européenne ont ratifié ce traité, alors que la France espère atteindre 60 ratifications pour une entrée en vigueur en 2026. La ratification est cruciale pour garantir que les eaux internationales bénéficient d’une protection adéquate. La France, ambitieuse, souhaite atteindre cet objectif dès 2025. La pression est donc sur les gouvernements pour accélérer le processus, car chaque ratification compte dans la course contre la montre pour sauver nos océans.
Les enjeux de l’exploitation des grands fonds marins
L’exploitation des grands fonds marins est un sujet délicat et controversé. La France espère étendre sa coalition pour un moratoire sur cette pratique, actuellement soutenue par 33 pays. L’exploitation des abysses est un processus qui pourrait détruire des écosystèmes marins uniques, essentiels pour la biodiversité. Le moratoire enverrait un signal fort aux pays comme les États-Unis, qui ont ouvert leurs eaux à cette pratique sous la présidence de Donald Trump. Ce sujet sera également abordé lors de la prochaine réunion de l’Autorité internationale des fonds marins, qui travaille sur un code minier pour réguler l’extraction de minéraux tout en préservant les fonds marins, considérés comme un bien commun de l’humanité.
Financement de la protection océanique : un défi majeur
Le financement est un point crucial pour atteindre les objectifs fixés par les Nations unies en matière de développement durable. La protection des océans est actuellement le moins bien financé des 17 objectifs. Il est estimé que 153 milliards d’euros par an sont nécessaires pour atteindre ces objectifs d’ici 2030. Cependant, entre 2015 et 2019, seulement une fraction de ce montant a été investie. Les États doivent s’engager à investir davantage et à transformer leurs intentions en actions concrètes. Selon Pauli Merriman du WWF, il ne suffit pas de participer à des sommets avec de bonnes intentions, il faut des investissements réels et une mise en œuvre efficace des projets.
En conclusion, le sommet de Nice est un rendez-vous crucial pour l’avenir de nos océans. Les décisions qui y seront prises peuvent influencer la santé des écosystèmes marins pour les décennies à venir. Les dirigeants mondiaux sont attendus pour transformer leurs promesses en actions tangibles. Quel sera l’impact réel de ce sommet sur la préservation des océans et comment les engagements pris se traduiront-ils en résultats concrets ?
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Est-ce que ce sommet peut réellement faire bouger les choses ou est-ce juste un autre bla-bla politique ? 🤔
Merci à tous les participants pour prendre soin de nos océans ! 🌊
Pourquoi si peu de pays ont-ils ratifié le traité sur la Haute Mer ? C’est crucial, non ?
153 milliards d’euros par an ? Mais où va-t-on trouver tout cet argent ? 😳
La France semble ambitieuse dans ses objectifs. Espérons qu’elle tienne ses promesses !
Les AMP sont essentielles, mais pourquoi si peu de règles strictes sont-elles appliquées ?
Génial de voir enfin des actions concrètes discutées pour nos océans ! 🎉
Est-ce que les ONG auront vraiment une voix au sommet de Nice ou seront-elles ignorées ?