Quand le train défiant les lois de l’économie devient une option plus abordable que l’avion en France, sauf quand une correspondance s’invite

Les récentes études sur les coûts des transports en France soulignent une dynamique intrigante : voyager en train est généralement plus économique que prendre l’avion, sauf lorsque des correspondances sont nécessaires. Les rapports de l’UFC-Que Choisir et du Réseau Action Climat mettent en lumière des problématiques essentielles concernant les choix de transport et leur impact sur le climat. Dans un contexte où le réchauffement climatique est une préoccupation majeure, il est de plus en plus crucial de réévaluer nos choix de transport, en tenant compte des implications économiques et environnementales.

Transport ferroviaire contre aérien : une question de coût et de commodité

Selon l’UFC-Que Choisir, le train s’avère particulièrement compétitif pour les trajets avec lignes directes, surtout sur les axes radiaux reliant Paris aux autres grandes villes. Dans le cadre des vacances estivales, 60% des trajets sont plus économiques en train qu’en avion. Cette différence est particulièrement marquée lorsque l’on considère le coût moyen des billets, le train étant en moyenne deux fois moins cher que l’avion sur ces liaisons. Cependant, pour les trajets transversaux, surtout nécessitant des correspondances, l’avion reprend l’avantage avec un coût inférieur de 37% en moyenne. Cette disparité soulève des questions sur l’accessibilité et l’efficacité du réseau ferroviaire pour les trajets province à province.

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La voiture : une alternative pour les familles

Dans le scénario familial, la voiture se distingue comme une alternative économique, avec un tiers des trajets moins chers que le train et l’avion. En moyenne, les voyages en voiture sont 30% moins chers que le train et 44% moins chers que l’avion. Cependant, cette option n’est pas sans conséquences environnementales. Les émissions de CO2 par passager-kilomètre sont significativement plus élevées pour les voitures, surtout lorsqu’elles ne transportent qu’un seul passager. Pour les familles, la voiture peut offrir une flexibilité et un confort incomparable, mais cela doit être pesé contre l’impact environnemental accru.

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Un enjeu environnemental majeur

En matière d’impact environnemental, le train est incontestablement le mode de transport le plus vertueux sur de longues distances. Selon l’Ademe, un trajet en TGV n’émet que 2,9 grammes de CO2 par passager-kilomètre, contre 331 grammes pour un avion de courte distance. Ces chiffres mettent en exergue l’urgence de privilégier le transport ferroviaire dans le cadre des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’UFC-Que Choisir propose plusieurs mesures pour favoriser cette transition, telles que le renforcement de l’offre ferroviaire transversale et l’augmentation du seuil d’interdiction des vols intérieurs lorsque des alternatives ferroviaires existent.

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Les défis du transport européen

Au niveau européen, le train reste en moyenne 2,5 fois plus cher que l’avion, ce qui constitue une « aberration totale » selon le Réseau Action Climat. Par exemple, le trajet Paris-Rome en train coûte en moyenne 210 euros, contre seulement 70 euros pour l’avion. Pour rééquilibrer la concurrence, le RAC suggère d’abolir les niches fiscales aériennes et d’augmenter les taxes sur les billets d’avion. Ces fonds pourraient être utilisés pour subventionner des billets de train à tarif réduit pour tous les Français, relancer les trains de nuit et abaisser les péages ferroviaires pour le TGV. Ces mesures visent à rendre le train plus attractif et compétitif sur le marché européen.

Face à ces défis économiques et environnementaux, il devient impératif de reconsidérer nos choix en matière de transport. La question reste : comment stimuler un réel changement vers des modes de transport plus durables tout en maintenant une accessibilité financière pour tous ?

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